5 situations qui démontrent que vous êtes bien Grand-Mère

Êtes-vous vraiment la Grand-Mère ?

Etre vraie Grand-Mère

Il en va de la famille comme du rangement : une place pour chaque chose, chaque chose à sa place. Voici donc les 5 situations qui vous démontreront par A + B que vous êtes bel et bien la Grand-Mère…et que vos enfants sont bel et bien les parents. En résumé : que l’on ne peut vous confondre avec nulle autre.

1. En termes d’arbre généalogique élargi, option « mariage », vous êtes incollable. L’ordre de passage devant Monsieur le maire des uns et des autres est un peu votre Trivial Pursuit. Du prénom des témoins aux détails de la robe meringue portée le jour J par « la petite Cécile » de CM2 devenue grande, vous ne loupez aucune miette des mariages des anciens camarades de classe de vos enfants. Quant aux enterrements de vie de jeune fille/garçon, c’est tout juste si vous n’êtes pas au courant du programme du week-end avant tout le monde. Il faut bien ça pour tenir à jour votre propre agenda, pris d’assaut de mai à août par une série de croix rouges légendées « Garde petits-enfants ». Encore 10 ans et vous verrez le bout du tunnel.

2. Lapin nain, hamster à poil court, ragondin des plaines, poisson rouge à 3 €, cochon d’Inde boulimique…: périodiquement, votre cuisine se transforme en annexe d’une animalerie. Vos petits-enfants se repassent même l’adresse de votre pension all inclusive sous le manteau, sûrs et certains de votre générosité sans borne. Ce n’est pas faute d’avoir prévenu quelques mois plus tôt, alternant le perfide « Tu es sûr(e) que tu sauras t’en occuper ?» et l’alarmiste « Réfléchis bien à la façon dont tu le feras garder pendant les vacances… ». Ce que vous ignoriez alors c’est que, dans leurs yeux tendrement incrédules, se cachait déjà la réponse… La « nounou pour animaux » idéale, c’était vous.

3. Une réunion parents/professeurs est toujours synonyme de stress. Pour les parents – convoqués à deux sinon rien, manquant de se fouler la cheville en se relayant de salle en salle, accordant leurs violons sur le discours à tenir et les excuses à inventer – mais certainement pas pour vous. Ce rendez-vous jadis tant redouté s’assimile plutôt à un choix autrement plus cornélien : pendant que les parents attendront fébrilement leur tour, quel goûter la sereine grand-mère que vous êtes pourra bien apporter à leurs petits? Gaufre ou pain au chocolat ? Une vraie fête, vous dis-je ! Mon conseil : toute à votre joie de grand-mère nourricière, ne traînez pas trop aux abords de l’établissement… Une maîtresse en goguette pourrait venir vous chercher vous aussi !

4. C’est écrit en gros sur le frigo de vos enfants : 5 fruits et légumes par jour, protides à l’heure du déjeuner mais pas au dîner, lait bio et pâtes sans gluten, zéro grignotage. Admirative de tous ces scrupules alimentaires envers la chair de leur chair, vous gardez pour vous vos remarques et louez leur inventivité pour établir leurs 13 menus par semaine. En revanche, le quatorzième (celui du déjeuner du mercredi) est votre chasse gardée. Le lundi vous ne pensez qu’à lui, le mardi vous faîtes les courses, et enfin vous mettez les petits plats dans les grands. Les petits auront leur gratin adoré; les grands leurs rôti avec plein de jus. Ils pourront même (surtout!) se resservir. Toute la vie, ces plats seront pour eux votre signature et garderont le goût de l’enfance; certains cousins en seront jaloux mais obtiendront le leur aussi. Cerise sur le gâteau : vous avez encore tout le temps de leur imaginer des spécialités irremplaçables. Et laisser aux parents le soin d’équilibrer omega 3 et sucres lents. Preuve que la grand-mère, c’est bien vous.

5. Vous pouvez être fière d’avoir su relever deux défis. Le premier : avoir refusé de faire des « 101 façons d’élever son enfant façon Montessori » ou du « Manuel moderno-moralo-inutilo éducatif » votre livre de chevet. Votre seul gourou, c’était vous et votre instinct maternel.
Le second : avoir su faire entendre à TOUS vos enfants, gendres et belles-filles, votre satisfaction d’avoir des petits-enfants si bien élevés. Sans que personne ne vous demande jamais de vous en mêler. Et à ceux qui prônent le contraire ou s’érigent à la place des parents en chantres du « Bonjour madame » ou du « Au revoir monsieur », dîtes leur simplement « Non merci ». Cet article fait d’ailleurs office de certificat : la politesse reste le combat des parents, pas celui des Grands-Parents.

Je vous le disais un peu plus haut : une place pour chaque chose et chaque chose à sa place. Les parents s’occupent du métronome ; vous gérez la mélodie. Et les (petits-)enfants seront les plus heureux !

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