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Quel rôle le Grand-Père joue-t-il vraiment ?

Quel rôle a le Grand-Père dans la famille d’aujourd’hui ? Si l’on parle souvent du rôle prédominant de la Grand-Mère dans la vie de leurs Petits-Enfants, celui du Grand-Père est rarement évoqué. Pourtant, avec plus de 6 millions de Grand-Pères en France, leur importance et leur rôle sont loin d’être négligeables. Quel rôle le Grand-Père tient-il donc dans la vie de ses Petits-Enfants ? Eléments de réponse avec Grand-Mercredi.

On ne le dira jamais assez : les Grands-Parents ont un rôle fondamental dans la vie de leurs Petits-Enfants. Mais quel est celui du Grand-Père, au fond ? Victor Hugo l’a dit : être Grand-Père, c’est un art. Celui de la disponibilité, de l’amour inconditionnel et surtout celui de la transmission.

Être Grand-Père : tout un programme

Être Grand-Père, c’est un privilège, offert par la vie. Si, de son côté, la Grand-Mère a souvent une certaine facilité à trouver sa place auprès de ses enfants devenus parents à leur tour, pour le Grand-Père, ce n’est pas toujours chose aisée. Et quelque part, pour trouver sa place, il faut aussi s’en donner les occasions.

# Devenir Grand-Père, un rôle qui tient à cœur

Après avoir travaillé longtemps, n’avoir pas forcément pu se rendre aussi disponible qu’on le voulait pour ses propres enfants, devenir Grand-Père c’est un peu la consécration. On a plus le temps de s’occuper de ses Petits-Enfants.

Enfin, tout dépend l’âge auquel on le devient. En effet, en moyenne, un homme devient Grand-Père à 56 ans en France, donc largement avant l’âge de la retraite. Pour autant, la disponibilité du Grand-Père pour ses Petits-Enfants n’est pas la même. Là où, traditionnellement, le père de famille a charge d’âmes et du foyer, le Grand-Père a un rôle moins responsabilisant. Le tourbillon du quotidien familial, entre visites médicales, gestion des multiples emplois du temps et des activités diverses l’atteint moins. Ou alors, pour se rendre disponible et partager ces petits riens du quotidien avec ses Petits-Enfants.

# Un jeune Grand-Père témoigne des choix qu’il a pu faire :

Jean-Claude témoigne : « Ma première petite fille est née lorsque j’approchais de la soixantaine. Pour autant, j’étais toujours en activité. Mais, en accord avec mon épouse, j’ai choisi de réduire un peu mon temps de travail afin de pouvoir l’épauler lorsqu’elle la gardait pendant les vacances scolaires avec son frère et sa sœur qui sont nés après. J’ai eu la chance de pouvoir faire ce choix sans impact financier majeur sur le montant final de ma retraite. Après tout, on n’a qu’une vie. Si c’est pour passer à côté des plaisirs que celle-ci procure, est-ce que cela vaut vraiment le coup ? Pour moi, la naissance d’Anna, puis celle de Jules et de Marjolaine, les voir grandir est toujours une immense joie. Je ne regrette pas les choix que j’ai faits. »

# Transmettre un héritage et des traditions familiales : un rôle très important

Être Grand-Père, c’est aussi être le garant d’un héritage familial. A travers lui, les traditions familiales sont transmises, les passions sont inculquées. On connaît un Grand-Père, passionné de football, qui a transmis sa passion pour les Girondins de Bordeaux à ses deux Petits-Fils, qui n’ont pourtant jamais habité la région. Pour un autre, c’est le goût de la généalogie qu’il a transmis à ses Petits-Enfants (alors que ses propres enfants s’en étaient passablement désintéressés). C’est ce genre d’histoires, la leur ou celle de la lignée qu’ils incarnent, que les Grand-Pères peuvent aussi faire passer à leurs Petits-Enfants.

# Incarner une présence masculine stable, fiable, tranquille

Être Grand-Père, c’est aussi être un pilier : le Grand-Père représente souvent, dans nos représentations, la sagesse, la force tranquille, le courage. Antoine se rappelle avec émotion de son aïeul, aujourd’hui décédé, qui, lorsqu’il était adolescent, a su lui redonner confiance en lui : « Mon Grand-Père, que j’appelais Bon-Papa avait deux passions : le bricolage et le jardinage. Mon père n’était pas forcément très présent à la maison, car souvent en déplacement. Comme je n’habitais pas loin de chez mes Grands-Parents, j’allais régulièrement chez eux pour me réfugier dans l’atelier de Bon-Papa. Je savais que je l’y retrouverais. On n’avait pas forcément de grandes conversations, mais, grâce à lui et à ses encouragements discrets, je sais faire quelque chose de mes 10 doigts. D’ailleurs, j’ai hérité de son établi et de tous ses outils. Les utiliser est maintenant ma façon de lui rendre hommage et de le remercier de tout ce qu’il m’a légué. »

Dans les familles où le père est absent, il est la figure masculine de référence, le socle sur lequel les Petits-Enfants peuvent bâtir leur personnalité.

Redonner de importance au rôle du Grand-Père

Vous l’aurez compris : le Grand-Père a un rôle familial indispensable. Pourtant, nombreux sont ceux qui peinent à trouver leur place au sein de la famille, au sein de la société.

Notre astuce ? C’est Granny qui nous l’a donnée avec ses « Petits bons pour… ». L’objectif est simple : dégager des temps de tête-à-tête entre les Petits-Enfants et leur Grand-Père. A travers ces moments, ils peuvent se découvrir, et les Grands-Pères peuvent transmettre une passion, un héritage, une tradition. Des moments à privilégier pour donner toute son importance au rôle de Grand-Père.

D’ailleurs, tout comme la Grand-Mère, le Grand-Père a toute sa place aux grandes étapes de vie de ses Petits-Enfants. A la naissance, bien sûr, mais pas que. Les anniversaires, les rentrées à l’école, les auditions musicales ou compétitions sportives, les fêtes familiales et religieuses, la remise d’un diplôme, etc. sont autant d’espaces où la relation entre le Grand-Père et ses Petits-Enfants peut se renforcer. Tout cela permet d’entretenir le lien et de se créer des moments de complicité ainsi que de beaux souvenirs. Et puis, si par pudeur il est parfois plus difficile aux hommes – et les Grand-Père en sont – de dire verbalement leur amour à leurs Petits-Enfants, leur simple présence, leur regard lumineux, une étreinte peuvent suffire à témoigner de cet amour indéfectible.

Être Grand-Père, c’est donc aussi apprendre à le devenir, construire une histoire avec chacun de ses Petits-Enfants, l’âge étant, loin d’être une barrière, la garantie de la confiance, de l’expérience et des conseils avisés.

Grand-Mercredi s’est penché sur le rôle des Grands-Parents.
Entre éducation et transmission, vous pourriez avoir des surprises sur le rôle qu’on attend de vous…

1) Respecter l’éducation que leurs parents tâchent de leur transmettre :
Pour 58%* des français interrogés, les grands-parents doivent d’abord se plier à la façon dont leurs petits-enfants sont élevés par leurs parents.
Cela signifierait donc que les règles alimentaires, les heures du coucher ou le nombre d’heures passées devant un écran doivent aussi suivre chez les grands-parents ?

2) Un rôle à jouer dans la transmission

Pour 47% des personnes sondées,  l’une des principales missions confiées aux grands-parents est de transmettre des valeurs. Il est évident qu’il serait assez curieux de la part des parents de se priver de votre expérience. Vous qui avez été parent bien avant eux.

3) Un rôle primordial dans l’épanouissement de ses petits-enfants

Pour 21% des Français sondés, le rôle des grands-parents est de s’amuser avec leurs petits-enfants.
Là encore rien d’étonnant puisque il est parfois plus facile pour les enfants de se divertir avec ses grands-parents qu’avec ses propres parents.

4) Un rôle de nounou
Pour plus de 11% des personnes interrogées, les grands-parents doivent jouer un rôle dans la garde des petits-enfants… pour votre plus grand bonheur n’est-ce pas ?

5) Un rôle de mère-noël
Enfin, pour 10% des français sondés, le rôle des grand-mères consiste surtout à faire preuve de générosité. Gâter ses petits-enfants, c’est aussi cela qui vous caractérise.

Concernant l’éducation de vos petits-enfants, ce qui importe ce n’est pas de suive à la lettre les règles établies par vos enfants mais plutôt de suivre une ligne de conduite et des valeurs communes.
Enfin n’oubliez jamais l’importance de la transmission : on a coutume de penser qu’on ne peut se construire un futur qu’en comprenant son passé. C’est surement là que vous jouerez votre plus grand rôle dans la vie de vos petits-enfants.

Education, Transmission, Rires ou Garde d’enfant et vous, en tant que grand-mère, comment envisagez-vous rôle auprès de vos petits-enfants ?

*Etude YouGov Octobre 2017, (Echantillon représentatif de 1 008 personnes)

L’esprit de famille. Vaste sujet que je me suis mis en tête de faire perdurer de génération en génération, surtout depuis que l’un de mes amis psychologue pour enfants m’a récemment dit « Pour donner confiance aux jeunes adultes, cultiver l’esprit de famille et rien d’autre ».
Je me suis demandé s’il m’envoyait telle une missionnaire vous dire tout ça, quoi qu’il en soit je me rends compte que c’est bien NOUS, les Grands-Parents, qui sommes responsables de l’esprit de famille.

D’abord parce qu’on en donne le goût à nos propres enfants qui, je l’espère, le reproduiront plus tard avec les leurs. Puis, dans notre quotidien de Grand-Parent à coup de déjeuners et dîners de famille (je les entends souffler quand je leur dit « prenez date » des semaines à l’avance…mais ils sont toujours heureux de se retrouver).

Et puis il faut varier, ne pas toujours faire ça au même endroit.
Alors je lance des week-ends que j’essaie de faire perdurer malgré mon fils qui n’est jamais libre, ma belle-fille qui travaille comme une dingue et les zones de vacances scolaires des uns et des autres. Mais je m’y accroche.
Sans parler des dîners de Noël (vaste sujet que je vous propose de ne pas aborder ici pour cause d’abandon définitif de ma mission).

Mais il y a une occasion qui marche à tous les coups, sans que jamais personne n’ait rien à redire : l’anniversaire des Petits-Enfants en famille. Je les fête chez moi autour d’un goûter pour que tous les petits cousins se retrouvent.

Non seulement personne n’a jamais rien à redire sur la date, mais en plus tout le monde vient avec le sourire et c’est un souvenir pour toutes les générations !

La plus longue journée…
Pour le plus beau jour de votre vie.

Insoutenable impatience

Ca y est votre fille est sur le point d’accoucher. 9 mois que vous attendez ce jour, 9 mois que vous imaginez sans cesse le bonheur d’être grand-mère, 9 mois que ne vivez plus que pour ce moment inoubliable.

De l’angoisse… au bonheur

Il n’y a qu’un pas. En tant que mère de famille et future grand-mère vous avez vous aussi connu ce merveilleux moment où l’on donne la vie. Un moment parfois angoissant pour l’entourage puis soudain… ça y est vous êtes officiellement grand-mère !

Du bonheur… à la première rencontre
Aucune grand-mère n’oubliera ce moment magique, moment où pour la première fois vous rencontrez votre petit-fils ou votre petite-fille. Votre vie de mère prend un nouveau sens. Emues aux larmes, vous le serez forcément. Quoi de plus normal finalement devant tant de tendresse.

De la première rencontre… à votre rôle de mère
Très vite, vous êtes sollicitée par votre fille pour l’aider et la conseiller dans les premiers jours de son enfant. Un doute sur un biberon, sur un sommeil agité, et parfois même les premières questions existentielles sur la vie de maman pointent le bout de leur nez. Vous serez sollicitée parce que votre expérience est vitale pour votre fille, vos conseils le sont tout aussi.

Du rôle de mère… à celui de grand-mère
Après avoir soutenue et accompagnée votre fille dans les quelques jours qui suivirent la mise au monde de son enfant… votre rôle de grand-mère prendra tout son sens. Être présente pour aider les parents à souffler, être présente pour participer à l’épanouissement d’un nouveau-né, être présente parce que c’est votre rôle et votre DROIT !

Chez Grand-Mercredi on le sait depuis longtemps, votre rôle de grand-mère est le rôle de votre vie. Alors, vous aussi, racontez-nous cette journée mémorable, la journée où vous êtes devenu grand-mère pour la première fois. On le sait, vous vous en souvenez dans les moindres détails.

Que vous en soyez conscientes ou non, vos petits-enfants sont au centre de votre vie. Et chez Grand-Mercredi on l’a bien compris.
Découvrez 10 points dans lesquels vous vous retrouverez obligatoirement !

1) Je suis toujours disponible pour mes petits-enfants : qu’ils aient besoin d’aide pour un exercice de mathématiques, d’un conseil, ou simplement d’une oreille à l’écoute.

2) J’ai plein d’histoires à leur raconter (apaisantes ou amusantes) peu importe… je me suis découverte une âme de conteuse.

3) Je joue avec eux… à la marelle, au football, et je me suis même découverte une âme de Judoka !

4) Je prends soin d’eux … mon sac à main est une réelle pharmacie (pansements, désinfectant, sirop…)

5) Je n’oublie jamais une date importante : Anniversaires, fêtes, épiphanie… je l’avoue volontiers, j’ai un super calendrier dans ma cuisine pour être sûre de ne rien oublier.

6) Je respecte toujours la décision de mes enfants et je n’interviens que lorsqu’on me sollicite.

7) Je sais les écouter … en tous cas je fais de mon mieux !

8) Je suis la reine de l’organisation… mais, je suis aussi capable de ne prévoir aucun programme pour laisser libre recours à leur imagination et à leurs envies.

9) Je n’oublie jamais la chance que j’ai, car même si avoir des petits-enfants fait partie de la vie, tous n’auront pas forcément cette chance.

10) Je place toujours la Famille au centre de tout, c’est ma priorité de vie de Grand-Mère … c’est aussi pour ça que j’adore l’arbre génialogique.

Il y a un truc qui me perturbe….
Ma grande copine Sybille s’apprêtant à devenir grand-tante pour la quatrième fois – à défaut d’être Grand-Mère, je vous le rappelle –, la voici presque autant dans les starting-blocks que la future maman elle-même.

A trépigner deux trimestres avant le jour J, la main droite sur le museau d’une peluche immaculée et le pouce gauche sur un flacon de gel anti-bactérien.
N’est-ce pas un peu beaucoup ?
Du coup…je me demande si, moi aussi, j’ai été comme ça. Sans doute un peu, non ? Mais j’aime autant me rappeler de quelle façon, pour mes petits-enfants à naître ou fraîchement débarqués dans nos vies, je m’étais efforcée d’être vraiment utile.
Voici comment :

– J’avais freiné mes élans. Sans aller jusqu’à espérer un bristol, je n’attendais qu’une chose : faire partie des premières invitées dans la chambre maternelle.
Un temps, j’avais même émis l’hypothèse de rester en embuscade à un pâté de maisons de la maternité, planque idoine pour adresser messages subliminaux au papa ou SMS impatients à la jeune parturiente. Et puis non !
J’ai attendu mon tour comme tout le monde, heureuse malgré tout de laisser les parents tout à leur félicité nouvelle.

– J’ai dosé juste et efficace. Ligne de conduite parfaite = proposer sans s’imposer.
Un biberon par-ci, une sortie au square avec les « grands » par-là (s’il y en a), une nuit salvatrice (méga-tuyau à la fin de cette lettre), un plein de courses… Entre autres services, je me souviens avoir réactivé ma hotline Allô Maman Bobo, en gardant mon portable allumé H24 pour les coups de (baby)-blues et les questions existentielles type « Mais pourquoi il pleure, là ? » (compter une quinzaine de minutes d’explication).

– J’ai gâté utile. J’ai mis du temps à l’admettre mais, oui, 3 heures de ménage hebdomadaire pré-payées font parfois plus plaisir qu’un lot de bodies taille 6 mois avec bavoirs assortis. Surtout si la poussière est devenue la meilleure amie du tapis d’éveil.
Mes filles et belle-fille ont mis ce geste en pole position de leur top 10 des cadeaux de naissance.

– Je leur ai trouvé une perle. Elle s’appelle Aude Becquart. Son pouvoir magique : savoir parler aux bébés et leur apprendre à bien dormir. Je l’appelle la Fée Dodo. Et, ça, pour les parents, c’est magique.
Pour la contacter, c’est ici : http://www.audebecquart.com/

J’ignore si Sybille écoutera mes conseils mais – au moins – vous m’aurez lue !

Bouton inscription lettre de Grand-Mercredi

 

Dès lors qu’il est devenu grand-père… j’ai littéralement découvert un autre homme. Grand-Mercredi revient sur les cinq signes qui montrent que le grand-père qu’il est devenu l’ont métamorphosé :

1) Transmettre … il s’est découvert une nouvelle passion : transmettre son expérience, son savoir et ses conseils à ses petits-enfants. Il est fier de leur apprendre ce qu’on lui a transmis plus jeune.

2) Bricoleur du Dimanche… Créer un abri pour les oiseaux, réparer la trottinette esquintée, changer le pneu crevé du vélo de son petits-fils… aucune activité manuelle ne lui résiste.

3) Enseigner… son implication dans les devoirs des petits-enfants en dit long… Il leur enseigne l’Histoire ou les Mathématiques avec un talent d’orateur que je lui découvre et qu’il a lui-même découvert avec Jeu Parle De Tout Avec Mon Grand-père.  Je n’hésite plus une seconde et j’ai moi aussi une place dans la classe du soir.

4) Dans une forme olympique… depuis qu’il est devenu grand-père, les petits tracas du quotidien ont disparu. Une forme qu’il entretient désormais et qu’il met à profit de ses petits-enfants dans des balades à vélo ou d’endiablées parties de ping-pong.

5) Il a retrouvé une joie de vivre intense… bonheur et sourires sont au rendez-vous … que nos petits-enfants soient avec nous ou non, il est redevenu le chef de famille qu’il a toujours été et incarne à merveille l’image qui va avec.

Si la paternité transforme évidemment, n’oublions jamais que le fait de devenir grand-père à son tour est un moyen formidable de faire perdurer le cycle de la vie… pour notre plus grand bonheur à toutes.

Je ne vous apprendrai rien : chacun de nos Petits-Enfants est unique. Pendant les vacances, je prends même davantage le temps de les observer, un par un ou tous ensemble, quand l’occasion se présente. Et s’ils ne sont pas là, je leur écris à chacun une lettre : mes petites merveilles adorent cela. Et moi aussi ! Eh oui ! Nos Petits-Enfants adorent recevoir du courrier !

Une relation épistolaire basée sur la singularité de chaque Petit-Enfant

Parmi mes Petits-Enfants, il y a celui qui ne jure que par les voitures et passe sa vie à jouer avec les clés, les portes, les poignées. Il y a celle qui, en dehors du violet, ne trouve point de salut, et qui n’aime les tomates que coupées en quartiers (sinon, c’est « beurk ! », selon ses mots de fillette de 3 ans). Ou encore, celui qui s’obstine à sauter de chaque perron d’immeuble à la moindre balade dans la rue, quitte à ce que ça rallonge le trajet d’une heure, son doudou se devant, lui aussi, de se soumettre à l’exercice. Le plus âgé de mes Petits-Fils, quant à lui, ne jure que par les applications et jeux avec lesquels il peut jouer sur tablette ou smartphone lorsqu’on l’y autorise… Chacun son truc !

Alors, puisqu’ils sont tous différents – et heureusement pour moi, sinon je m’y perdrais ! –, j’ai trouvé LE truc parfait pour leur faire plaisir individuellement, et tisser avec eux un lien qui ne ressemble à aucun autre. Ce truc, c’est écrire une lettre à chacun d’eux, plusieurs fois par an.

Le support d’écriture : une attention à part entière pour chaque lettre à mes petites merveilles

Mes Petits-Enfants sont, comme nombre d’entre-nous, très sensibles aux attentions particulières. Alors, je tâche de faire de mon mieux.

# Papier à lettre personnalisé…

Quand je leur écris, chacun a un papier à lettre ou un style de carte bien à lui, qui lui correspond le plus. J’ai classé sur mon bureau une sorte de kit de correspondance par Petit-Enfant. Soit autant de feuilles et cartes différentes, qui n’attendent que mes mots doux et autres nouvelles pour chacun. On trouve de nombreuses couleurs et motifs, faits maison ou achetés au gré des découvertes lors de mes pérégrinations.

J’aime bien aussi garder des autocollants, y compris ceux promotionnels qu’on peut recevoir dans certaines publicités : par exemple, ma Petite-Fille qui aime bien les animaux est heureuse de trouver des « gommettes » de chiens et chats que j’ai récupérées d’envois de la SPA !

# … usage des nouvelles technologies : tout est bon pour écrire !

Pour l’accro des nouvelles technologies, je me suis même un peu penchée sur l’informatique, et je varie un peu ses plaisirs. La dernière fois que je lui ai écrit, je lui ai juste envoyé un QR code imprimé sur une feuille. Mon courrier se trouvait « caché » derrière. Pour ce Petit-Fils, scanner ce code a été un jeu d’enfant et après, il m’a avoué qu’il ne pensait pas que j’étais capable de tant de prouesses technologiques ! Cette lettre particulière a bien surpris la plus grande de mes petites merveilles !

A chaque Petit-Enfant sa petite lettre, régulièrement

# Créer un effet d’attente et de surprise dans l’envoi d’un courrier

Avec tous mes Petits-Enfants, j’ai entamé ce que l’on appelle de façon un peu rétro « une relation épistolaire ». De ce que me disent leurs parents, ça fonctionne aussi bien que les colis de biscuits et les cadeaux d’anniversaire : un peu plus et on frôlerait le pugilat entre frères et sœurs pour savoir qui va ouvrir la boîte aux lettres !

Bon, ne nous leurrons pas, la « relation » est le plus souvent à sens unique, mais ce n’est pas grave. Le plus souvent, j’ai un retour via mes enfants qui filment mon Petit-Fils ou ma Petite-Fille me remerciant de mon courrier. Pour cela, Whatsapp est très pratique. Les plus âgés écrivent eux-mêmes leur petit mot (avec plein d’émojis et autres gif) : on s’adapte à la modernité, que voulez-vous !

# Quelques lignes, une longue missive… tout est bon pour maintenir ce lien épistolaire précieux avec mes petites merveilles

Plus le temps passe, plus mes Petits-Enfants accumulent mes envois. Certains les gardent religieusement, d’autres sont plus brouillons, mais qu’importe ?

Je leur adresse régulièrement quelques lignes. Parfois un simple petit mot tendre ou d’encouragement à la veille d’une rentrée ou d’un examen. Une autre fois une anecdote qui les fera sourire ou un récit un peu plus long que m’a inspiré l’une de mes visites. Ou encore une image, une planche de BD, un coloriage, etc. bref, des petits riens qui leur montre que je pense à eux. Quelque chose qui reste, en tout cas, et même se collectionne.

# Jouer au « facteur » avec mes Petits-Enfants, un jeu que j’affectionne

Je vais vous faire une confidence.

Même quand mes Petits-Enfants sont à la maison quelques jours pendant les vacances, je leur écris des mots gentils. Un simple « bonne journée mon chéri » trouvé dans une enveloppe glissée sous la porte de leur chambre ou un « bonne nuit, ma petite merveille » sous l’oreiller, sont autant de petites attentions qu’ils apprécient. Et j’ai souvent droit à un « toi aussi, Granny » glissé dans ma poche. Alors là, ils pourraient me demander n’importe quoi : je le leur accorderais !

D’ici quelque temps, chacun de mes Petits-Enfants aura rassemblé toutes les lettres de sa Grand-Mère. Et aucun ne détiendra le même trésor que celui de son frère ou de sa cousine…puisque tous sont différents ! Parfois, je me surprends même à imaginer qu’ils montreront ces lettres à leurs propres enfants…

 

J’espère que mon témoignage vous donnera envie d’écrire encore et toujours plus à vos Petits-Enfants. Pas besoin d’être un grand écrivain, vous l’aurez compris, quelle que soit l’occasion ou la personne qui recevra votre courrier ! Tant qu’il est fait avec le cœur Chacune de vos petites merveilles saura apprécier votre lettre, sans aucun doute.

Et comme il n’y a pas mieux placés que des Grands-Parents pour encourager leur tribu une veille de rentrée, dès la fin août, j’envoie à chaque Petit-Enfant une petite carte pour lui dire que je suis de tout cœur avec lui avant ce retour en classe.

Je le savais. Je pourrais pas vous dire comment, mais je le savais : ma petite-fille Adèle est amoureuse. Mais vraiment !

C’est en tout cas ce qu’elle m’a susurré dimanche dernier en m’aidant à plier le linge au soleil. Il faut m’imaginer redoubler d’efforts pour rester concentrée sur les plis d’un drap housse tout en l’écoutant me parler, la voix mielleuse, du fameux Philéas. Au bout de six taies d’oreiller et deux torchons, je connaissais déjà son pedigree: 4ème B, brun, grand, drôle, parents divorcés, premier en maths. Fan de karting (bof…) et de Gad Elmaleh (fan de Bernard Mabille m’eût davantage souciée).

Vous vous en doutez : je n’ai pas pu m’empêcher de lui glisser quelques petites recommandations d’usage. Les mêmes que celles que j’avais faites à son cousin Boris.
Primo : mieux vaut une pause bucolique au parc qu’un arrêt minute à la terrasse du Starbucks.
Deuxio : une lettre manuscrite, même courte, fera toujours plus d’effet qu’un SMS à rallonge.
Tertio : s’il lui vient l’idée de faire un cadeau à l’élu de son coeur, alors un livre – le roman qu’elle a préféré, par exemple – aura vraiment plus de sens qu’un t-shirt fluo. Surprendre celui ou celle qu’on aime, c’est aussi cela: jouer la carte de décalé, savoir faire le pop-corn soi-même, dévoiler une part de sa personnalité à travers un film en noir et blanc ou le surprendre par une somme d’infimes petites choses.

« Tout ça pour quoi ? », me direz-vous. Tout bêtement parce que ce monde va si vite que je redoute parfois que mes Petits-Enfants, entretenus sans le savoir par le matérialisme et la conso à tout crin, passent à côté des menus plaisirs de la vie. Il y en a pourtant plein…surtout en amour !

 

La plus longue journée…
Pour le plus beau jour de votre vie.

Insoutenable impatience

Ca y est votre fille est sur le point d’accoucher. 9 mois que vous attendez ce jour, 9 mois que vous imaginez sans cesse le bonheur d’être grand-mère, 9 mois que ne vivez plus que pour ce moment inoubliable.

De l’angoisse… au bonheur

Il n’y a qu’un pas. En tant que mère de famille et future grand-mère vous avez vous aussi connu ce merveilleux moment où l’on donne la vie. Un moment parfois angoissant pour l’entourage puis soudain… ça y est vous êtes officiellement grand-mère !

Du bonheur… à la première rencontre
Aucune grand-mère n’oubliera ce moment magique, moment où pour la première fois vous rencontrez votre petit-fils ou votre petite-fille. Votre vie de mère prend un nouveau sens. Emues aux larmes, vous le serez forcément. Quoi de plus normal finalement devant tant de tendresse.

De la première rencontre… à votre rôle de mère
Très vite, vous êtes sollicitée par votre fille pour l’aider et la conseiller dans les premiers jours de son enfant. Un doute sur un biberon, sur un sommeil agité, et parfois même les premières questions existentielles sur la vie de maman pointent le bout de leur nez. Vous serez sollicitée parce que votre expérience est vitale pour votre fille, vos conseils le sont tout aussi.

Du rôle de mère… à celui de grand-mère
Après avoir soutenue et accompagnée votre fille dans les quelques jours qui suivirent la mise au monde de son enfant… votre rôle de grand-mère prendra tout son sens. Être présente pour aider les parents à souffler, être présente pour participer à l’épanouissement d’un nouveau-né, être présente parce que c’est votre rôle et votre DROIT !

Chez Grand-Mercredi on le sait depuis longtemps, votre rôle de grand-mère est le rôle de votre vie. Alors, vous aussi, racontez-nous cette journée mémorable, la journée où vous êtes devenu grand-mère pour la première fois. On le sait, vous vous en souvenez dans les moindres détails.

Le « toujours plus », ça vous parle ? Moi, oui. C’en est presque pathologique. Plus de temps (pour mes petits-enfants, pour Paul). Plus d’écoute (pour mes enfants et leurs métiers dont je ne comprends pas tout, pour ma meilleure amie Sybille et ses coups de blues). Plus de pauses et de parenthèses (pour moi, au pif).
Plus, plus, plus : on voudrait toujours pouvoir faire plus, ou mieux, ou les deux. Je ne vous parle même pas de ce soir et de la fête des amoureux, qui aurait presque exigé de moi que je me transforme en vamp’ (des fourneaux) pour épater monsieur…

Il n’empêche: Saint-Valentin ou pas, ce soir, j’ai décidé d’être MOI.
Ni la baby-sitter d’Auguste, Chloé ou Zoé. Ni la bonne copine sponsorisant la soirée Kleenex. Ni la mère de trois enfants avec hotline ouverte 24/24h.
Et croyez-vous que je culpabilise ? Non. Je l’ai craint, ça oui. J’ai même cru qu’on allait me le reprocher.

Et vous savez quoi ? Pas une vague. Et je pense à Paulo Coelho, qui dit un jour :   « La seule manière de sauver nos rêves est d’être généreux envers nous-mêmes ». Je commence maintenant, tiens…!

Bouton Grand Marché

 

L’éducation de vos petits-enfants, vous en pensez quoi ?

Si parfois vous trouvez que leurs parents sont trop durs avec eux,
si parfois c’est au contraire leur laxisme qui vous étonne,
si vous-même ne trouvez pas si évident de gérer les crises et les refus de coopérer de vos enfants,
nous avons trouvé la solution : LE livre indispensable pour aider les parents et les grands-parents de la nouvelle génération à gérer leurs enfants et petits-enfants, sans tomber dans l’autoritarisme ni le laxisme.

Comment réagir avec bienveillance face à un enfant qui tape ou ne respecte pas les règles, sans pour autant le laisser faire ? Est-ce vraiment en obligeant un enfant à partager qu’il va devenir généreux ? Comment maximiser nos chances pour faire naître chez nos enfants et petits-enfants les valeurs qui nous sont chères (l’altruisme, la générosité, le respect, la confiance en soi, etc.) ?

Si vous souhaitez mieux comprendre pourquoi les enfants d’aujourd’hui ne sont pas comme les enfants d’hier, et participer à faire d’eux les adultes heureux de demain, ce livre est pour vous.
Et si avez envie d’aider vos enfants à améliorer leur quotidien de parents, empressez-vous de le leur offrir ! Ce livre, à mille lieues des grandes théories et leçons moralisatrices, est tourné vers la « vraie vie » de tous les jours. Avec de vrais morceaux de bonne humeur et une multitude de solutions pratiques. Pour un même objectif : un quotidien bien plus serein !

Extrait du livre de Charlotte Ducharme « Cool Parents Make Happy Kids » (éditions Marabout):*
« Travaillant à dix minutes à vélo de l’école (un choix mûrement réfléchi), j’en profite pour déjeuner régulièrement en tête à tête avec Joy [ma fille], dans notre café préféré. Les serveurs sont super sympas et l’un d’entre eux a l’habitude de nous offrir à chacune deux nounours en chocolat à la fin du repas. Mais une fois, il ne nous en a donné qu’un seul… Il fallait voir la tête de Joy ! Elle me réclame alors un deuxième nounours. Je lui explique que c’est impossible : « Le monsieur est déjà très gentil de nous donner un nounours. Maintenant, il a rangé la boîte, on ne peut pas le déranger pour lui en réclamer un deuxième. Si tu veux, je peux te donner le reste du mien. » Mais comme j’aurais dû m’y attendre, elle me répond : « Non, j’en veux un entier ! »

Là, j’ai trois solutions à ma portée :
1. La solution laxiste : je dérange le serveur (impossible, j’aurais eu trop honte !).
2. La solution stricte : je reste sur mon refus autoritaire (un non, c’est un non), envisageant un éventuel conflit. Mais cette solution ne l’empêchera pas de refaire des caprices dans le futur, bien au contraire.
3. La solution bienveillante : je suis dans l’empathie. À trois ans et demi, ces deux nounours sont tout ce qu’elle espère depuis le début du déjeuner. Et comme il n’y a jamais de bonbon à la maison, pour elle, c’est une occasion inespérée. J’utilise la fameuse « technique du rêve ».

« La technique du rêve »
« Je comprends que tu veuilles un deuxième nounours, car d’habitude, il t’en donne toujours deux (je manifeste de l’empathie), moi aussi, j’adore ça ! Tu imagines si, à la maison, on pouvait remplir la baignoire de nounours en chocolat ? Ce serait vraiment génial, non ? ! (Là, c’est le rêve…) Tu crois qu’on arriverait à tous les manger d’un coup ? Est-ce que toi, tu les garderais pour en manger un chaque jour, ou tu mangerais tout en une fois ? »

Je poursuis par d’autres distractions et questions, de le faire réflé- chir sur autre chose. D’ailleurs, même si détourner son attention paraît plus pratique qu’éducatif, scientifiquement, cela permet à l’enfant qui était en train d’utiliser son cerveau émotionnel, de switcher pour utiliser son cerveau rationnel, ce qui va justement l’aider, à cet instant, à maîtriser son émotion.

Pour finir, je prends Joy dans mes bras et, tout en continuant à discuter, je me dirige tranquillement vers la sortie : « Au revoir, Monsieur, merci ». Et voilà : une crise désamorcée Une simple pirouette m’a permis de lui donner ce qu’elle souhaitait de façon imaginaire, et de lui donner la possibilité d’y rêver… »

L’enfance, c’est le temps du rêve. Alors pourquoi ne pas sauter sur ce type d’occasion pour rêver ensemble, plutôt que de vouloir raisonner notre enfant à tout prix ?

Ce livre est une occasion unique de perfectionner votre rôle de Grand-Mère cool et bienveillante. Vous pouvez même l’offrir à vos enfants, pour leur plus grand bonheur…et celui de vos amours de Petits-Enfants !

Livre Cool Parents Make Happy Kids

*Reproduction interdite de l’extrait

 

Promis, c’est vrai : parfois, quand je vous écris, je pense à toutes les Grand-Mères qui ne le sont pas assez. Et qui aimeraient l’être davantage.

Vous, les Bonne-Maman, Nanny et autres Nonna qui regrettez tant d’être à des kilomètres de vos petits-enfants, sans pouvoir cocher en rouge tous les mercredis de votre agenda. Je vous imagine compter les jours jusqu’aux vacances, faire le plein de leurs biscuits préférés au supermarché et espérer un appel, même express, entre la piscine et le goûter.

Pendant ce temps, moi, je râle (contre la prof de danse qui libère en retard, contre les parents qui m’en demandent trop, les histoires cent fois lues et le square surpeuplé).
Comme je dois vous exaspérer, Granny pourrie-gâtée que je suis ! J’ai honte et pourtant je le sais : vous vous damneriez pour un spectacle maison à la mise en scène décousue, un tas de miettes sur votre tapis après le déjeuner et un gâteau au yaourt décoré de travers.

Promis, c’est vrai : si j’avais une baguette magique, je vous ferais apparaître vos petits-enfants, là tout de suite, dans votre salon.
Je n’ai pas ça en rayon, juste une certitude en stock : même loin d’eux, vous êtes une Grand-Mère fabuleuse.

 

Bouton inscription lettre de Grand-Mercredi

 

1) Même quand vos petits-enfants sont loin, vous vivez à leur rythme : Est-ce qu’il fera beau ce week-end ? Même si vous n’avez pas prévu de les voir, vous espérez que le soleil soit au rendez-vous et qu’ils puissent profiter d’activités en plein air.

2) Vous continuez à penser à eux et même lorsque vous faites vos courses aux supermarchés : Impossible pour vous de ne pas faire un détour par le rayon des fournitures scolaires… Un cartable rose ou un ballon de football vous fera immédiatement penser à vos petits-enfants.

3) Vous comptez les jours qui vous séparent des prochaines vacances scolaires : avouons-le, vous aussi vous comptez le nombre de dodos qui vous séparent de la prochaine visite de vos petits-enfants.

4) Vous regardez le monde changer et les mauvaises nouvelles qui parfois l’accompagnent vous inquiètent… Dans quel monde vivront vos petits-enfants ?

5) Vous aimeriez qu’ils ne grandissent pas trop vite… et à la fois vous êtes pressée de voir ce qu’ils deviendront. Vous êtes persuadée qu’ils sont uniques et qu’ils sauront construire une vie à la hauteur de vos plus folles attentes.

En espérant tomber sur des âmes compatissantes, j’aimerais remettre deux-trois bricoles à leur place.

Si nous, Grand-Mères, avons su nous adapter avec le temps en troquant crapette et tricotin contre séance de ciné en 3D et « customisation » de sac à paillettes, ces chers Grands-Pères ont encore du chemin à parcourir.

Quand diable comprendront-ils que – oui ! – jouer avec ses petits-enfants c’est aussi accepter d’être coiffé avec des barrettes pour regarder le JT et qu’une partie de train radiocommandé dure tant qu’il y a des piles (en un mot : longtemps).
J’admets que leur patience est souvent mise à rude épreuve : 4 paires de mains et 26 allumettes pour lancer un feu de cheminée ou un BBQ, un charriot de desserts en plastique à goûter intégralement lors de chaque dînette et des traces de doigts sur la carrosserie à l’issue du shampouinage mensuel de la berline, c’est éprouvant. Surtout passé 60 ans.

Mais – car il y a un « mais » – j’avoue que j’éprouve toute satisfaction à lire dans leurs yeux le bonheur du Grand-Père qui, après revissé six fois de suite les petits roues d’un vélo, voit son petit-fils pédaler tout seul ou encore ce large sourire affiché quand sa petite-fille le félicite pour son coup de crayon (« tu fais trop bien les chats ! »).

Je milite donc ici en faveur d’une « grand-paternité » tout-terrain. Et je compte sur vous pour les encourager, mesdames !

Le Grand-Père en vrai : Attentif à l’éducation, fin observateur et très attaché aux rituels (comme les déjeuners en tête-à-tête et les grandes réunions de famille), le Grand-Père rechigne  (72% de nos répondants ) à tout céder à ses petits-enfants…à commencer par l’agenda de sa femme ! En revanche, ils sont nombreux à avouer s’être mis à internet pour pouvoir communiquer avec eux (ayant une nette préférence pour whatsapp).

 

Bouton inscription lettre de Grand-Mercredi

 

Du syndrome de la « super Grand-Mère » aux privilèges de la relation Grand-Mère/Petits-Enfants. La psychothérapeute Evelyne Féau et le Docteur Frédéric Kochman, pédopsychiatre et coordinateur médical de la Clinique Lautréamont à Loos (Nord), répondent à nos 5 questions sur le rôle que vous avez à jouer en tant que Grand-Mère. 

 

1. Être Grand-Mère, est-ce que cela s’apprend ?

Dr Frédéric Kochman : Etre Grand-Mère, comme être mère, ne s’apprend pas dans les livres, mais dans nos expériences de vie personnelles, transgénérationnelles. Beaucoup de Grand-Mères m’évoquent leur statut de Grand-Mère en le comparant à leur statut de mère : nettement plus apaisé, décomplexé, plus cool quoi !

Evelyne Féau : C’est en effet un apprentissage. On devient Grand-Mère en même temps que l’enfant devient Petit-Enfant. Mais si la Grand-Mère retrouve les mêmes gestes que ceux qu’elle avait en tant que mère, elle ne vit pas sa relation avec ses Petits-Enfants de la même façon, profitant d’une plus grande disponibilité. Moi-même, jamais je ne me serais dit – avant de devenir Grand-Mère – combien j’étais à ce point passée à côté de certains moments avec mes propres enfants. Grâce à leurs Petits-Enfants, auxquels elles sont entièrement dédiées, les femmes se découvrent autrement, sous une autre facette. Et malgré le stress et la responsabilité dont elles se sentent investies lorsqu’elles s’en occupent, cela reste un émerveillement.

2. La Grand-Mère, bien qu’elle s’en défende parfois, a-t-elle un rôle éducatif à jouer envers ses petits-enfants ?

E.F. : Si l’on veut pouvoir continuer à faire sereinement des choses avec eux, il faut se sentir respectée. Alors, évidemment, si les Petits-Enfants font des bêtises, mieux vaut sévir et couper court à l’accumulation des caprices. En revanche, en présence des parents, il est important de savoir s’effacer. Et si un parent refuse telle chose à son enfant, il ne s’agit pas d’aller ensuite à l’encontre de cette décision.

Dr F.K. : Le rôle éducatif de la Grand-Mère est majeur. Beaucoup de Grand-Mères de notre génération sont jeunes, modernes, bien souvent pleinement insérées dans une vie active, et ainsi très au fait des passions, des émotions, des centres d’intérêts de leurs Petits-Enfants. De ce fait, la Grand-Mère d’aujourd’hui peut bien souvent jouer le rôle de confidente de ses Petits-Enfants, donner des conseils avisés, avec plus de temps pour écouter et réfléchir avec eux. En cela, cela participe grandement à leur éducation.

Mais il est aussi important pour les parents d’adouber les Grands-Parents dans leur rôle de sécurité, d’autorité et de participation à l’éducation, lorsqu’ils ont la garde – même très temporaire (une soirée, un week-end….) – de leurs Petits-Enfants. En d’autres termes, cela signifie : « Mes chéris, nous vous confions ce soir à vos Grands-Parents ; nous leur déléguons pour ce temps notre autorité. En notre absence, ce sont eux les capitaines du bateau ».

3. La notion de transmission est fréquemment mise en avant dans le rapport intergénérationnel. Où commence et où finit-elle ? Quel rôle la Grand-Mère peut-elle jouer en matière de transmission ?

Dr F.K. : La transmission touche avant tout les valeurs, l’histoire d’une famille. Elle inclut les traditions parfois régionales, parfois internationales. Pour ma part, je suis un pédopsychiatre d’origine polonaise. Je continue à vivre avec plaisir et nostalgie les traditions culinaires polonaises des fêtes de Noël, par exemple. Nous savons aujourd’hui que cette transmission est inscrite dans les gènes, dans l’ADN de nos Petits-Enfants : c’est ce qu’on nomme l’épigénétique. L’ADN de nos enfants et Petits-Enfants a en mémoire des événements marquants de la vie de leurs ascendants.

# Transmettre l’histoire familiale : voilà un rôle pour la Grand-Mère

« Faire découvrir comme dans une saga l’histoire de la famille, parfois sur plusieurs générations, inscrit les Petits-Enfants dans une structuration solide de leur vie, dans le temps et l’espace. Un très beau projet à construire avec les Grands-Parents : un arbre généalogique géant de toute la famille ! »

# Raconter des anecdotes, des souvenirs amusants : autre rôle sympathique pour la Grand-Mère

E.F. : Personnellement, je préfère leur raconter des anecdotes ou leur parler de détails amusants. Une chose est sûre : avec des mots choisis, on peut tout dire à un enfant. Et s’il pose des questions, vous n’avez pas à fuir. Car il va se rassurer grâce à ce que vous lui direz ; sinon, c’est son imagination qui prendra le pas, et celle-ci est bien plus angoissante que la réalité.

4. Dans quelle mesure la relation qu’un enfant entretient avec sa Grand-Mère est-elle complémentaire de ce qui l’unit à ses parents ?

E.F. : L’un des rôles principaux de la Grand-Mère est de faire avec ses Petits-Enfants ce que les parents ne leur font pas faire, faute de temps. Ces moments de partage requièrent une certaine organisation ; des efforts auxquels les Petits-Enfants sont sensibles.

Dr F.K.: Dans de nombreux cas, les liens avec ses parents sont marqués par le stress, le manque de temps, la pression des jours de semaine, les devoirs, etc. En revanche, un week-end avec sa Grand-Mère va se visualiser souvent de manière plus positive : en mode « pause », au calme, comme l’évoquent les jeunes sur leurs réseaux sociaux (« oklm… », écrivent-ils en langage SMS).

La Grand-Mère, on l’imagine d’emblée plus sereine, souriante, avec le plaisir d’aimer ses Petits-Enfants sans la pression de l’éducation quotidienne, de la réussite scolaire. La Grand-Mère peut donc renforcer; amplifier ces moments forts et pleins d’amour par des moments passés ensemble, au cours desquels on a le temps de s’aimer, de rire, de réfléchir au présent, à l’avenir, en toute quiétude et douceur.

5. Que diriez-vous aux Grand-Mères qui mettent un point d’honneur à assumer seules la garde de leurs Petits-Enfants ? En particulier quand elle le font sans aide extérieure (de type nounou ou jeune fille) et sur des périodes plus ou moins longues (week-end, vacances…) ?

E.F. : Les Grand-Mères qui cherchent à tout contrôler espèrent une sorte de reconnaissance de leur rôle de « super Grand-Mère ». Personne ne doute qu’elles en soient capables, mais il est tout aussi important de connaître ses limites. Alors je leur dirais simplement : « Ce n’est pas parce qu’on vous prête main-forte que l’on vous considère comme une mauvaise Grand-Mère ».

Dr F.K. : De mon point de vue, cela est très positif ! Assumer la garde de leurs Petits-Enfants est une évidence pour beaucoup de jeunes Grand-Mères de 45 ans, qui font dix ans de moins que leur âge, en plein équilibre de vie, sportives, battantes. Elles sont de superbes modèles de vie pour leurs Petits-Enfants. J’ai très souvent entendu dans mon cabinet des jeunes patients me dire : « J’espère que je serai comme ma Grand-Mère à son âge ! ». C’est le plus beau compliment que l’on puisse leur faire !

 

Résumé des différents rôles pour une Grand-Mère évoqués dans cette interview :

  • S’investir pleinement avec ses Petits-Enfants
  • Savoir s’effacer en présence des parents
  • Rôle éducatif majeur délégué par les parents
  • Etre une confidente, pourvoyeuse de bons conseils
  • Transmettre l’histoire familiale
  • Apporter des espaces de tranquillité dans la vie trépidante des Petits-Enfants (et de leurs parents)
  • Faire avec les Petits-Enfants ce que les parents ne font pas, souvent faute de temps
  • Garder ses Petits-Enfants, s’en occuper le temps d’un week-end, de périodes de vacances, etc.

Et pour approfondir sur ce sujet des rôles des Grands-Parents, voici un peu de lecture sur le rôle du Grand-Père ou encore une enquête à ce sujet.

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