J’ai la chance d’être Grand-Mère de 5 Petits-Enfants. Un cadeau que m’ont donné mes deux enfants.
Nous habitons tous à 200 kilomètres les uns des autres : moi à la campagne, eux en ville. Cela explique sans doute pourquoi je n’ai pas la chance de les voir tous les jours.
Je ne me plains pas, mais j’aimerais pouvoir profiter d’eux davantage. En réalité, nous sommes uniquement réunis au moment des fêtes de fin d’année, des vacances de la Toussaint et une semaine par an au mois d’août.
C’est déjà beaucoup, me direz-vous, comparé à toutes celles et ceux qui ne voient jamais leurs Petits-Enfants. Pourtant, il y a bien quelque chose qui me manque et qui fait défaut à nos relations : de la spontanéité. J’ai l’intime conviction de ne voir mes Petits-Enfants qu’à date fixe.
Il n’y a jamais un week-end où mes enfants débarquent à l’improviste. Peut-être pensent-ils me déranger… Pourtant, j’en rêve. Moi qui n’aime pas les surprises, là je dis « OUI » !
A plusieurs reprises, j’ai dit à mes enfants que nous pourrions, par exemple, inverser la Toussaint avec les vacances de Pâques. Mais j’ai vite compris que cela était inenvisageable et pourquoi : « l’autre » Grand-Mère ne changera jamais ses dates. A la différence de moi, elle tient son planning au cordeau et tient à ses habitudes.
Je me suis promis, qu’un jour, je l’appellerai pour discuter.
Ne trouvant pas le courage et de crainte de m’emporter, pour l’instant, je prends mon mal en patience. Je reste positive ne me disant que ce schéma pré-établi finira par évoluer que, par la force des choses, mes Petits-Enfants devenus grands auront tout à loisir de venir me rendre visite sans leurs parents !
Bien sûr, en écrivant ces quelques lignes, je redoute d’être jugée.
Je me rends bien compte à quel point le sujet est délicat à aborder ; réclamer davantage alors que, dans le fond, j’ai déjà une chance folle comparé à tous ces Grands-Parents privés de leurs Petits-Enfants.