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Gérer le divorce

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SOS leurs parents divorcent

Carrément perdue, le moral dans les boots, mon amie Nicole est venue l’autre soir chercher consolation chez moi. Motif de la visite : son fils divorce.

A dire vrai, cinq minutes plus tôt, je me faisais une joie de regarder tranquillement « Des Racines et des ailes ». Mais elle a bien fait de sonner à la maison plutôt que chez les voisins. Divorcée moi-même, et mère d’une fille séparée du père de son enfant, je commence à être rodée. J’ai ouvert une bonne bouteille…et j’ai écouté.

Si Nicole a « peur », comme elle dit, c’est avant tout pour ses petits-enfants. Ils ont 7 et 4 ans. « Ils sont encore petits, tu comprends… ». Et puis : « Comment vont-ils réagir ? », « Est-ce qu’ils vont comprendre ? », « Qu’est-ce que je dois dire, moi ? »… Des questions auxquelles j’ai essayé de répondre en lui fournissant le mode d’emploi. Le mien.

1. Nicole, tu as un rôle à jouer.
Celui de l’oreille attentive, à laquelle tes petits-enfants peuvent parler, même avec leurs mots. Et celle qui peut les rassurer, aussi, en leur expliquant par exemple que l’amour entre parents ne dure pas toujours, mais que celui d’un papa et d’une maman pour leurs enfants est éternel.

2. Nicole, tu ne dois pas prendre parti.
Même pour toi, les histoires des parents sont les histoires des parents. Ne juge pas, ne donne pas ton avis, mords-toi la langue s’il le faut mais ravale ta colère. Et ne dis jamais de mal de l’un ou de l’autre en présence de tes petits-enfants.

3. Nicole, accompagne-les !
Nouvelle vie, nouvelle organisation, nouvelle école peut-être, changement de nounou, autre quartier… Tu dois en faire quelque chose de gai, presque un jeu, dans lequel tu t’impliques (pour les activités, par exemple). Après tout, ton fils et ta belle-fille auront probablement besoin, eux aussi, d’un coup de main pour trouver leurs marques avec ce nouveau rythme. Rends-toi utile !

4. Nicole, change-leur les idées !
N’attends pas qu’ils aient un coup de blues pour chasser leurs tourments. Ciné, musée, parc, sortie chez des amis avec d’autres enfants: la vie continue…malgré tout !

Deux verres et une boîte de pâtes de fruits plus tard, Nicole allait déjà beaucoup mieux.

Je lui ai conseillé trois « bibles » sur le sujet, disponibles chez tout bon libraire : (« Dis-moi pourquoi. Parler à hauteur d’enfant », de Claude Halmos (Fayard), « Mes deux maisons (Bayard jeunesse) et « Les parents se séparent » (coll. Catherine Dolto, éd. Giboulées), « Chez papa et chez maman, mes deux maisons », de Mélanie Walsh (Gallimard Jeunesse).

Et, si jamais elle n’a pas la tête à lire, qu’elle regarde à nouveau un film qui n’est pas celui du siècle mais qui dédramatise tout : « Génial, mes parents divorcent ! » (de Patrick Braoudé).

Bouton inscription lettre de Grand-Mercredi

 

Entre le baptême de ma petite-fille Zoé le week-end dernier par 35 degrés à l’ombre (d’ailleurs suivez ici un petit mode d’emploi génial) et les préparatifs des fiançailles (bis) de ma fille Alice avec Bruno (futur nouveau gendre « officiel »), laissez-moi vous dire que j’ai eu tout le loisir d’observer ma famille à la loupe.

Tandis que tout ce petit monde savourait le plaisir d’être ensemble – et moi celui d’être avec eux – j’ai fait ma rebelle. Installée à l’ombre d’un catalpa, j’ai statué sur mon « cas ».
Celui d’une Grand-mère divorcée mais heureuse, à la tête d’une tribu cousue et redécousue par les ans et les aléas de la vie, goûtant la compagnie des pièces rapportées comme celle des « demi quelque chose », un peu perdue parfois entre les beaux-parents des uns et des autres…mais définitivement fière de sa famille.

Dans le lot, certes, j’en trouverai toujours un qui raconte systématiquement la même histoire drôle, une qui se trouve toujours une excuse au moment de débarrasser ou encore un qui ne donne jamais de nouvelles du bout du monde. Mais – car il y a un « mais » – je leur apprends, à tous, à se (et à me !) supporter.

Pour cela, j’avoue que j’ai trois armes secrètes :
1. Partir une fois par an tous ensemble pour un long week-end. Le truc incontournable dans l’agenda de chacun. Cette année, ce sera à la Pentecôte.

2. Glisser dans le sac de mes Petits-Enfants, selon leur âge : une planche de gommettes qui dit tout de la famille (votre libraire a bien en rayon des stickers de pandas petits/grands/moyens ou une armée de chevaliers autocollants tous différents), le fameux petit Dolto « La famille » (pour tout bien comprendre, à commander juste ici, ou encore pour la version « Famille recomposée ».
Pour les plus grands, je ne jure que par le livre ultra-efficace « Quart de frère, quart de soeur » (pour les plus grands, disponible juste ),  et « Je suis ton soleil », le best-seller pour ados qui en dit long sur la relation mère/fille, disponible ici.

Ça n’a l’air de rien, comme ça, mais je peux vous dire que ça fait son petit effet. Depuis, je n’ai plus jamais entendu quiconque dire du mal de sa famille !

 

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