Autant Noël = la déco du sapin, Pâques = la chasse aux œufs et la Chandeleur = crêpes, autant la Toussaint me met toujours un peu dans l’embarras en tant que Grand-Mère.
J’avoue : il fut un temps où j’avais encore la foi (et la patience… et l’inspiration !) pour charrier un plein cageot de citrouilles dans mon appartement afin de les faire découper à mes Petits-Enfants façon Pumpkin Jack.
Longtemps, aussi, je me suis jetée corps et âme dans les loisirs créatifs, m’improvisant reine de la pâte à sel ou du scrapbooking pour parer in-te-lli-ge-mment aux premiers frimas.
Las ! Cette année, j’ai décidé de ressortir mes bonnes vieilles astuces d’antan.
En effet, « à mon époque… », comme ai-je coutume de le dire à mes jeunes troupes, on jouait aux mimes avec une partie d’Ambassadeurs, aux devinettes post-it en se collant un morceau de papier sur le front, au quiz grâce au petit bac, et l’on disputait des parties enflammées de Kem’s avec un simple jeu de cartes.
« Pourquoi ne pas remettre ces petits jeux conviviaux au goût du jour ? », ai-je pensé. Rien de tel qu’une série de morpion ou de pendu pour réveiller l’ambiance d’une maisonnée, se serrer les coudes en famille et rire de tout, même de nous. Des classiques, certes, mais au milieu desquels je glisse une heure par jour d’atelier en cuisine pour peindre des feuilles mortes et rhabiller de paillettes une corbeille entière de clémentines. Si je puis me permettre auprès des parents : heureusement que nous sommes là, toutes !
Le « c’était mieux avant », ça vous parle ? Moi oui.
J’avoue, parfois, lorsque j’entends mes Petits-Enfants et leurs Parents me parler d’ « ateliers bleus » et de « rythmes scolaires », je suis un peu perdue. Au risque de passer pour une Grand-Mère rétro, je me dis, surtout, que tout était plus simple « à notre époque ».
Pour me donner raison – mais aussi pour éclairer votre lanterne sur l’école d’aujourd’hui – j’ai donc fait venir au tableau deux institutrices : Sabine, mon amie de toujours, qui a connu les encriers et la blouse grise, et Charlotte, une petite nièce pour qui l’enseignement est une vocation.
Je les ai installées toutes les deux sur un canapé et je les ai écoutées. Vous verrez : c’est on ne peut plus…instructif !
Granny,
Sabine, Grand-Mère de 9 Petits-Enfants Institutrice entre 1969 et 1973 à Lille
Devenir institutrice, une vocation?
A cette époque, on est en mai 68, tout le monde pouvait enseigner : il suffisait d’avoir son bac.
J’avais toujours rêvé de faire une dictée à voix haute à une classe d’élèves et l’idée que, dans les petites classes, les petits-enfants entrent en ne sachant ni lire ni écrire, et ressortent avec ce bagage, me réjouissait.
Alors je suis allée toquer à la porte d’une école privée de Lille, celle de la rue St-Sauveur.
Et, du jour au lendemain, on m’a mise à la tête d’une classe.
Un souvenir ?
Ma plus belle déclaration d’amour, c’est celle d’un élève, Frédéric.
Il m’a dit un matin : « Tu sais Maîtresse, j’aimerais que tu sois ma Maman ». Alors je lui ai demandé, très intriguée : « Mais ta Maman, que ferait-elle ? »
« Et bien elle serait ma Grand-Mère ! »
C’est dans ces moments-là que je prenais conscience de la place essentielle qu’une institutrice tient dans le cœur des enfants. Tout particulièrement dans les plus petites classes où les enfants sont très attachés à nous.
Les Grands-Parents étaient-ils impliqués ?
Pas vraiment. Les mères venaient évidemment chercher leurs enfants à l’école et, lorsque nous voyions les Grands-Parents, c’était exceptionnel.
Il faut imaginer qu’à cette époque, soit on ne travaillait pas et on s’occupait de ses enfants, soit on travaillait et c’était le plus souvent les aînés qui prenaient le relais.
Un livre ?
Lorsque je lisais un livre à ma classe, les enfants me regardaient comme si j’était une magicienne.
Je jouais avec le ton, je les passionnais.
Mais LE livre, celui que je considère comme symbolique c’est : « Le Petit Prince ».
Lorsque j’ai passé mon CAPES, l’inspecteur m’a demandé pourquoi j’avais choisi « Le Petit Prince » et si je ne trouvais pas mes élèves trop jeunes pour un tel ouvrage ? Je lui ai répondu : « Mais tout est tellement beau, qu’ils prendront ce qu’ils veulent. »
Et je pense que c’est ça les enfants : ils prennent ce qu’ils veulent.
Charlotte, Institutrice aujourd’hui en classe de CP à Paris, 17ème arrondissement.
Devenir institutrice, une vocation?
En quelque sorte, oui ! C’est si long de le devenir que, le jour de ma première rentrée fut pour moi comme un sacre !
J’allais m’asseoir en face d’une classe d’élèves et leurs apprendre ce que j’avais appris moi-même à leur âge. Je n’en revenais pas !
Un souvenir ?
Le souvenir de ma première réunion de Parents d’élèves. Leurs inquiétudes, leurs questions, leur attentes. Et moi « Serai-je être à la hauteur du rôle qui m’est confié ? »
Quelle responsabilité nous avons, nous, de faire grandir tous ces enfants et de ne passer à côté de rien !
Voyez-vous les Grands-Parents à l’école ?
Bien sûr ! Certains viennent même aux réunions parents-professeurs.
Ils s’impliquent dans la vie de l’école en apportant des fruits ou des livres pour la classe, par exemple. Ils viennent chercher les enfants le Mercredi, pour beaucoup d’entre eux, ou le soir.
Et pour nous, les maîtresses, ils sont un vrai relais. Je me souviens avoir confié à une Grand-Mère que le chagrin de son petit-fils était peut-être dû à celui qu’éprouvait sa Maman en le quittant chaque matin !
Comme un coup de baguette magique, la semaine suivante, c’était le papa qui déposait le petit garçon, tout sourire !
Les Grands-Parents ont un pouvoir que nous ne soupçonnons pas. Celui de pouvoir, en un conseil, débloquer un petit tracas. Ça s’appelle l’expérience !
Quel rôle doivent-ils jouer?
Un rôle de relais, de conseil et de soutien, surtout quand il s’agit d’organiser les choses : rentrée, devoirs, allers-retours, activités extra-scolaires.
Une famille bien organisée, c’est la sérénité assurée.
Un livre ?
Bien sûr ! Lisez-leur ceux de votre génération. C’est ça, le vrai cadeau à leur faire.
Et moi je dis à tous les parents que « Le Petit Prince « : un, il n’a pas d’âge, et deux, il ne se démode pas !
« Chandail » est devenu « gilet », les biberons se stérilisent et les compotes se boivent en gourde. Vos filles, vos belles-filles, vos fils et vos gendres parfois, ne manquent jamais de vous le rappeler: les temps changent ! Oui, mais tout s’explique. Et si jamais vous vous retrouvez dans ces quelques lignes, faîtes un clin d’œil à vos amies !
1) Avant, on couchait bébé sur le ventre. Aujourd’hui, on le couche à plat dos.
On a décodé pour vous les 3 raisons de ce changement.
– Dans ce sens-là, bébé peut sourire aux anges. Dans l’autre, c’est déjà plus compliqué.
– Vous avez remarqué ? Endormi dans vos bras, le bébé ne se réveille pas lorsque vous le déposez dans son lit…à plat dos, donc !
– Puisqu’on vous dit que c’est « à plat dos », suivre le mouvement est encore le meilleur moyen d’éviter tout débat au-dessus du berceau.
2) Avant, c’était robe de chambre après le bain. Aujourd’hui, tout le monde enfile un poncho.
– La robe de chambre, même à scratches, c’est limite un concours de contorsions. Surtout quand on a 5 petits-enfants de 1 à 6 ans et la purée maison à mouliner.
– Le poncho s’enfile d’un coup, « tout seul comme un grand ».
– Dénicher en boutique une robe de chambre à carreaux qui ne soit ni fluo, ni flanquée d’un super-héros, ni en éponge double-fil, c’est comme vouloir faire la cueillette des champignons en janvier : impossible.
3) Avant, on se ruinait pour un landau rétro façon Kate & William. Aujourd’hui, c’est à celui qui aura la poussette la plus compacte et aérodynamique.
– Les trottoirs ont pris 4 bons centimètres en 40 ans, mais pas forcément les portes des magasins.
– Le landau d’autrefois remporte rarement l’épreuve dite « du bagage à main ».
– Quand on a 7 minutes chrono pour aller de la maison à la crèche, de la crèche chez le boulanger et du boulanger chez sa grand-mère, on roule plus vite avec un bolide 3 roues qu’avec un tank de 5 kilos.
4) Avant, on remerciait sa grand-mère avec une lettre longue comme le bras. Aujourd’hui, un SMS de lilliputien et c’est le Pérou.
– Le carnet d’adresses près du téléphone n’est plus. Le téléphone SERT de carnet d’adresses.
– Le temps de trouver du papier, un stylo plume, une cartouche neuve, l’inspiration, une enveloppe blanche, l’adresse (cf. raison précédente), un timbre, puis une boîte postale…et c’est déjà l’heure des prochaines vacances.
– Vos petits-enfants sont joueurs et vous mettent au défi de déchiffrer : « Bjr GM. jSpR ktuva bi1. CT top ché toi. Merci bcp. Jtm ».
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Entre 1914 et 1918, l’alimentation a représenté le nerf de la guerre. En effet, nourrir des millions d’hommes et ravitailler les troupes a représenté un défi colossal pour les belligérants, car il a fallu une gigantesque organisation tant humaine que matérielle. Dans les armées françaises, on parle de plus de 8 millions d’hommes mobilisés sur les quatre années.
Des rations de soldats aux recettes anti-gaspillage, les collections du musée de la Grande Guerre permettent de mieux comprendre la question cruciale de l’alimentation pendant la guerre. Par exemple, vous pourrez avoir un aperçu de la “tambouille” des soldats : 700 g de pain dur, entre 300 et 500g de viande, 100g de légumes secs et un bol de soupe.
Archéologie : lumière sur les vestiges de la guerre
Dans les esprits, l’archéologie est souvent associée aux dinosaures et à la préhistoire, pourtant elle ne s’arrête pas là ! Dans le contexte de la Grande Guerre aussi, les archéologues ont permis de faire bien des découvertes…
Notamment, ils ont fait resurgir des événements disparus ou inconnus et nous ont renseignés sur les techniques utilisées dans les réseaux de tranchées. De manière générale, l’archéologie est centrale dans la compréhension des années 14-18, puisqu’elle permet de renouveler les connaissances historiques.
Mais surtout, de nous rapprocher au plus près de ce que fut l’expérience combattante de millions d’hommes. Voilà pourquoi le Musée de la Grande Guerre propose cet été des ateliers sur ce thème pour les enfants à partir de 8 ans !
Avec la création d’un livret-jeu découverte “le soldat inconnu du musée” (remis gratuitement à l’entrée), le Musée de la Grande Guerre a sorti une nouvelle offre pédagogique pensée spécialement pour les familles en quête de partage !
Adapté pour tous vos Petits-Enfants (dès l’âge de 8 ans), ce livret vous permet d’arpenter les extérieurs, afin de résoudre les énigmes autour d’un mystérieux soldat, dont on ne connaît pas l’identité, et qui hanterait le parc du musée. Ensemble, tentez de résoudre cette “malédiction”
En famille sur les traces de l’Histoire avec le Musée de la Grande Guerre à Meaux
À Meaux (77), à moins d’une heure de la capitale, se trouve ce Musée qui retrace l’histoire de la Première Guerre Mondiale.
Avec plus de 70 000 objets et 3000 m2 d’exposition, le site est un véritable trésor pédagogique accessible à tous les âges et à tous les membres de la famille. Il offre un parcours pédagogique et propose un espace dédié aux enfants pour s’approprier la vie quotidienne en temps de guerre. Au programme : des jeux pour découvrir la composition des uniformes, les sons de la guerre, un espace vidéo dans lequel les visiteurs se sentent plongés en immersion dans les tranchées…
Tant de choses qui font appel à chacun de nos sens pour une expérience complète !
Chaque année le Musée de la Grande Guerre organise un week-end hors du temps ! L’idée est de passer un moment inoubliable qui vous replonge dans le quotidien des soldats en 1914-10918 : échanges avec plus de 300 reconstituteurs, ces passionnés en tenue d’époque, mises en scène diverses, visites de bivouac ou encore démonstrations de tirs au canon.
Un programme de qualité qui promet d’impressionner les petits comme les grands. En bref, ce week-end est l’événement idéal pour faire une sortie instructive en famille, à seulement 30 minutes en train de Paris le 5 et 6 Septembre.
Au départ du musée de la Grande Guerre, prolongez votre parcours dans les pas des soldats de la Première bataille de la Marne en 1914. En voiture ou à vélo, découvrez cette boucle touristique sur les traces de l’Histoire.
Passez là où ça s’est passé : la Grande Tombe à Chauconin-Neufmontiers, le monument « Notre Date de la Marne » à Barcy, la nécropole française et allemande à Chambry, la découverte de Meaux… !
Le plus ? Faites appel au chatbot Marion pour vous guider, un véritable GSP intéractif qui vous donnera des informations historiques sur les points d’arrêt et points d’intérêt de ce circuit.