Parfois, dans ma famille, c’est un peu la guerre.
Des conflits familiaux classiques, comme vous devez toutes en connaître, des contrariétés qui viennent souvent de ma sœur (que j’adore, mais, ici, je vérifie seulement qu’elle lise bien mes lettres, ah ah) et évidemment le carnet de doléances quotidien de mes enfants qui me font un peu suer par moment !
Mais, la famille, me rappelle souvent Paul, c’est si fragile et en même temps si précieux que nos Petits-Enfants doivent le sentir dès leur plus jeune âge.
« Il doit bien y avoir quelque chose à imaginer ? », ai-je lancé à mes camarades de Grand-Mercredi.
Pour m’aider à bien faire, et même rigoler avec mes Petits-Enfants de cette famille-là (parfois un peu bizarre, il faut bien le dire !), j’ai donc demandé à Grand-Mercredi de me fabriquer non pas un mais plusieurs arbres « génialogiques ». Vous avez bien lu ! GE-NIA-LO-GI-QUES.
Un arbre qui change de forme avec les saisons (un marronnier pour cet automne, un sapin pour cet hiver, un cerisier au printemps et un olivier l’été prochain), et que chacun adapte à sa tribu (petite ou grande, entière ou décousue…).
Le plus amusant étant d’user et abuser des planches de stickers fournies avec pour permettre aux Petits-Enfants comme aux Grands-Parents d’affubler Oncle Bertrand de lunettes (lui qui les perd sans arrêt), Tante Odile de moustaches (à cause de ses « bisous qui piquent »), ou encore de rire du petit frère d’Arthur, à qui on a collé un masque de chat.
Avec un autocollant, pour la première fois et sans limite d’âge, on peut tout dire, tout montrer de ceux qui forment notre cercle : une ressemblance, une naissance, un défaut…
Comment vous dire que je suis déjà accro ? Quant à mes Petits-Enfants, c’est devenu en l’espace de deux week-ends leur hobby préféré !
Le « c’était mieux avant », ça vous parle ? Moi oui.
J’avoue, parfois, lorsque j’entends mes Petits-Enfants et leurs Parents me parler d’ « ateliers bleus » et de « rythmes scolaires », je suis un peu perdue. Au risque de passer pour une Grand-Mère rétro, je me dis, surtout, que tout était plus simple « à notre époque ».
Pour me donner raison – mais aussi pour éclairer votre lanterne sur l’école d’aujourd’hui – j’ai donc fait venir au tableau deux institutrices : Sabine, mon amie de toujours, qui a connu les encriers et la blouse grise, et Charlotte, une petite nièce pour qui l’enseignement est une vocation.
Je les ai installées toutes les deux sur un canapé et je les ai écoutées. Vous verrez : c’est on ne peut plus…instructif !
Granny,
Sabine, Grand-Mère de 9 Petits-Enfants Institutrice entre 1969 et 1973 à Lille
Devenir institutrice, une vocation?
A cette époque, on est en mai 68, tout le monde pouvait enseigner : il suffisait d’avoir son bac.
J’avais toujours rêvé de faire une dictée à voix haute à une classe d’élèves et l’idée que, dans les petites classes, les petits-enfants entrent en ne sachant ni lire ni écrire, et ressortent avec ce bagage, me réjouissait.
Alors je suis allée toquer à la porte d’une école privée de Lille, celle de la rue St-Sauveur.
Et, du jour au lendemain, on m’a mise à la tête d’une classe.
Un souvenir ?
Ma plus belle déclaration d’amour, c’est celle d’un élève, Frédéric.
Il m’a dit un matin : « Tu sais Maîtresse, j’aimerais que tu sois ma Maman ». Alors je lui ai demandé, très intriguée : « Mais ta Maman, que ferait-elle ? »
« Et bien elle serait ma Grand-Mère ! »
C’est dans ces moments-là que je prenais conscience de la place essentielle qu’une institutrice tient dans le cœur des enfants. Tout particulièrement dans les plus petites classes où les enfants sont très attachés à nous.
Les Grands-Parents étaient-ils impliqués ?
Pas vraiment. Les mères venaient évidemment chercher leurs enfants à l’école et, lorsque nous voyions les Grands-Parents, c’était exceptionnel.
Il faut imaginer qu’à cette époque, soit on ne travaillait pas et on s’occupait de ses enfants, soit on travaillait et c’était le plus souvent les aînés qui prenaient le relais.
Un livre ?
Lorsque je lisais un livre à ma classe, les enfants me regardaient comme si j’était une magicienne.
Je jouais avec le ton, je les passionnais.
Mais LE livre, celui que je considère comme symbolique c’est : « Le Petit Prince ».
Lorsque j’ai passé mon CAPES, l’inspecteur m’a demandé pourquoi j’avais choisi « Le Petit Prince » et si je ne trouvais pas mes élèves trop jeunes pour un tel ouvrage ? Je lui ai répondu : « Mais tout est tellement beau, qu’ils prendront ce qu’ils veulent. »
Et je pense que c’est ça les enfants : ils prennent ce qu’ils veulent.
Charlotte, Institutrice aujourd’hui en classe de CP à Paris, 17ème arrondissement.
Devenir institutrice, une vocation?
En quelque sorte, oui ! C’est si long de le devenir que, le jour de ma première rentrée fut pour moi comme un sacre !
J’allais m’asseoir en face d’une classe d’élèves et leurs apprendre ce que j’avais appris moi-même à leur âge. Je n’en revenais pas !
Un souvenir ?
Le souvenir de ma première réunion de Parents d’élèves. Leurs inquiétudes, leurs questions, leur attentes. Et moi « Serai-je être à la hauteur du rôle qui m’est confié ? »
Quelle responsabilité nous avons, nous, de faire grandir tous ces enfants et de ne passer à côté de rien !
Voyez-vous les Grands-Parents à l’école ?
Bien sûr ! Certains viennent même aux réunions parents-professeurs.
Ils s’impliquent dans la vie de l’école en apportant des fruits ou des livres pour la classe, par exemple. Ils viennent chercher les enfants le Mercredi, pour beaucoup d’entre eux, ou le soir.
Et pour nous, les maîtresses, ils sont un vrai relais. Je me souviens avoir confié à une Grand-Mère que le chagrin de son petit-fils était peut-être dû à celui qu’éprouvait sa Maman en le quittant chaque matin !
Comme un coup de baguette magique, la semaine suivante, c’était le papa qui déposait le petit garçon, tout sourire !
Les Grands-Parents ont un pouvoir que nous ne soupçonnons pas. Celui de pouvoir, en un conseil, débloquer un petit tracas. Ça s’appelle l’expérience !
Quel rôle doivent-ils jouer?
Un rôle de relais, de conseil et de soutien, surtout quand il s’agit d’organiser les choses : rentrée, devoirs, allers-retours, activités extra-scolaires.
Une famille bien organisée, c’est la sérénité assurée.
Un livre ?
Bien sûr ! Lisez-leur ceux de votre génération. C’est ça, le vrai cadeau à leur faire.
Et moi je dis à tous les parents que « Le Petit Prince « : un, il n’a pas d’âge, et deux, il ne se démode pas !
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Entre 1914 et 1918, l’alimentation a représenté le nerf de la guerre. En effet, nourrir des millions d’hommes et ravitailler les troupes a représenté un défi colossal pour les belligérants, car il a fallu une gigantesque organisation tant humaine que matérielle. Dans les armées françaises, on parle de plus de 8 millions d’hommes mobilisés sur les quatre années.
Des rations de soldats aux recettes anti-gaspillage, les collections du musée de la Grande Guerre permettent de mieux comprendre la question cruciale de l’alimentation pendant la guerre. Par exemple, vous pourrez avoir un aperçu de la “tambouille” des soldats : 700 g de pain dur, entre 300 et 500g de viande, 100g de légumes secs et un bol de soupe.
Archéologie : lumière sur les vestiges de la guerre
Dans les esprits, l’archéologie est souvent associée aux dinosaures et à la préhistoire, pourtant elle ne s’arrête pas là ! Dans le contexte de la Grande Guerre aussi, les archéologues ont permis de faire bien des découvertes…
Notamment, ils ont fait resurgir des événements disparus ou inconnus et nous ont renseignés sur les techniques utilisées dans les réseaux de tranchées. De manière générale, l’archéologie est centrale dans la compréhension des années 14-18, puisqu’elle permet de renouveler les connaissances historiques.
Mais surtout, de nous rapprocher au plus près de ce que fut l’expérience combattante de millions d’hommes. Voilà pourquoi le Musée de la Grande Guerre propose cet été des ateliers sur ce thème pour les enfants à partir de 8 ans !
Avec la création d’un livret-jeu découverte “le soldat inconnu du musée” (remis gratuitement à l’entrée), le Musée de la Grande Guerre a sorti une nouvelle offre pédagogique pensée spécialement pour les familles en quête de partage !
Adapté pour tous vos Petits-Enfants (dès l’âge de 8 ans), ce livret vous permet d’arpenter les extérieurs, afin de résoudre les énigmes autour d’un mystérieux soldat, dont on ne connaît pas l’identité, et qui hanterait le parc du musée. Ensemble, tentez de résoudre cette “malédiction”
En famille sur les traces de l’Histoire avec le Musée de la Grande Guerre à Meaux
À Meaux (77), à moins d’une heure de la capitale, se trouve ce Musée qui retrace l’histoire de la Première Guerre Mondiale.
Avec plus de 70 000 objets et 3000 m2 d’exposition, le site est un véritable trésor pédagogique accessible à tous les âges et à tous les membres de la famille. Il offre un parcours pédagogique et propose un espace dédié aux enfants pour s’approprier la vie quotidienne en temps de guerre. Au programme : des jeux pour découvrir la composition des uniformes, les sons de la guerre, un espace vidéo dans lequel les visiteurs se sentent plongés en immersion dans les tranchées…
Tant de choses qui font appel à chacun de nos sens pour une expérience complète !
Chaque année le Musée de la Grande Guerre organise un week-end hors du temps ! L’idée est de passer un moment inoubliable qui vous replonge dans le quotidien des soldats en 1914-10918 : échanges avec plus de 300 reconstituteurs, ces passionnés en tenue d’époque, mises en scène diverses, visites de bivouac ou encore démonstrations de tirs au canon.
Un programme de qualité qui promet d’impressionner les petits comme les grands. En bref, ce week-end est l’événement idéal pour faire une sortie instructive en famille, à seulement 30 minutes en train de Paris le 5 et 6 Septembre.
Au départ du musée de la Grande Guerre, prolongez votre parcours dans les pas des soldats de la Première bataille de la Marne en 1914. En voiture ou à vélo, découvrez cette boucle touristique sur les traces de l’Histoire.
Passez là où ça s’est passé : la Grande Tombe à Chauconin-Neufmontiers, le monument « Notre Date de la Marne » à Barcy, la nécropole française et allemande à Chambry, la découverte de Meaux… !
Le plus ? Faites appel au chatbot Marion pour vous guider, un véritable GSP intéractif qui vous donnera des informations historiques sur les points d’arrêt et points d’intérêt de ce circuit.