Archives des Marlène Jobert - Grand-Mercredi
Marlène Jobert livres audio

Article

Marlène Jobert, l’inlassable conteuse sur livres audio

Celle qui s’est fait connaître sur grand écran avec Le voleur de Louis Malle en 1967 et qui a brillé sur dans les salles de cinéma, a opéré un tournant dans sa carrière. Prendre la plume, créer ses propres histoires pour enfants et enregistrer des livres audio, voilà quelle est sa nouvelle passion depuis plus de 30 ans. Pour notre plus grand plaisir. Tous les enfants connaissent sa voix d’une façon ou d’une autre. D’ailleurs, 7 écoles maternelles portent son nom. Bel hommage pour cette conteuse inlassable.

Vos Petits-Enfants connaissent certainement par cœur les contes classiques tels Le petit chaperon rouge, La princesse au petit pois, Les Trois Petits Cochons. Ils sont aussi certainement fans des meilleures adaptations de Disney comme La Belle et la Bête ou Aladdin. Mais ont-ils entendu Marlène Jobert leur raconter ces histoires ? Sûrement ! Et si tel n’est pas le cas, voilà de quoi corriger le tir !

Pourquoi Marlène Jobert a-t-elle choisi d’enregistrer des livres audio ?

En 1976, Marlène Jobert se marie avec le Suédois Walter Green. 4 ans plus tard, elle donne naissance à des jumelles : Eva et Joy. Elle choisit alors de mettre un frein à sa carrière d’actrice pour mieux se consacrer à ses deux filles. Entre autres activités qu’elle aime beaucoup et dont elle ne se lasse pas : leur livre des histoires, et encore des histoires. Et de fil en aiguille, l’heureuse maman va finir pas inventer ses propres récits et des histoires d’aventure pour ses filles. S’y mêlent toute sa fantaisie, sa sensibilité et l’amour qu’elle leur porte.

C’est une amie qui lui conseille de proposer ses créations à un éditeur. Et de fil en aiguille, l’actrice va se faire conteuse et narratrice de littérature jeunesse. L’occasion pour elle de mettre ses talents de comédienne à profit en sachant mettre le ton, poser sa voix, rendant ainsi plus captivants les contes et autres aventures qu’elle lit.

Des collections de livres audio intemporels avec la voix de Marlène Jobert

Marlène Jobert est ainsi devenue la voix préférée des enfants. Sur cassette, CD, et maintenant en podcast. En effet, plus de 15 millions d’albums audio auraient été vendus à travers le monde.

# La collection « Les plus beaux contes du monde »

Ce sont d’abord les éditions Atlas, avec la collection « Les plus beaux contes du monde », qui ont ouvert leurs portes à la jeune maman. On y trouve de grands classiques comme Hansel et Gretel, Barbe-bleue, ou encore Le Vilain Petit Canard. Mais aussi des créations de Marlène Jobert, qui se fait à la fois conteuse et auteur : La Sorcière du Parc Monceau, Le Monstre Sucré, par exemple.

Les éditions Glénat ont pris la suite de cette collection et en ont créé de nouvelles.

# La collection « Contes et grandes musiques »

Les enfants ne sont pas forcément coutumiers des grands airs de la musique dite « classique ». Alors, pour leur ouvrir des horizons musicaux et éduquer leurs oreilles en douceur, cette collection, à laquelle Marlène Jobert prête sa voix en tant que narratrice, a été créée. Elle a d’ailleurs dès le début rencontré énormément de succès auprès des enfants, mais aussi de leurs enseignants. L’idée est simple : accompagner musicalement avec des extraits de Beethoven, Mozart, Vivaldi, etc., des histoires contées. De quoi joliment occuper les après-midi pluvieuses quand il n’est pas possible de sortir s’aérer.

# Autres collections de livres audio avec la voix de Marlène Jobert

Glénat a décliné le concept avec la collection « Contes et musiques du monde » et avec celle « Marlène Jobert raconte ». Vous pouvez les découvrir sur le site de l’éditeur.

Un concept de livres audio inspirant

Le confinement très strict de mars à mai 2020 a donné des idées et des ailes à celles et ceux cherchant à occuper sainement les enfants désœuvrés après avoir suivi leurs leçon de l’école à distance. Si de nombreuses créations de Marlène Jobert ont alors été en libre écoute pour les enfants (et leurs parents) sous la forme de podcasts, le concept a inspiré. Ainsi en va-t-il, par exemple, du podcast « Les envolées contées ». Trois amies – une enseignante, une éditrice et une formatrice – ont initié cela. Les histoires qu’elles proposent invitent au voyage, stimulent l’imagination, créent des univers sonores uniques et font ainsi sortir les enfants de leur environnement quotidien. A découvrir !

Et la famille de Marlène Jobert dans tout ça ?

L’ancienne actrice est toujours mariée avec Walter Green. Ensemble, ils continuent depuis plus de 40 ans, à tracer leur route, à cheval entre Paris et la Normandie. Walter est toujours le discret et fidèle compagnon de route de son épouse hors normes.

Leurs filles, quant à elles, ont chacune choisi des métiers très différents.

# Une fille comédienne, une autre viticultrice

  • Joy s’est installée avec son mari en Toscane. Ils dirigent une entreprise de viticulture et sont parents de deux fils : Giulio et Vittorio.

Marlène Jobert est donc une heureuse Grand-Mère. Mais entre Paris et la Toscane, la distance est grande. Même si les moyens de technologie moderne permettent de garder le contact, la conteuse se plaint régulièrement de ne pas voir en vrai assez souvent ses 2 Petits-Fils. Et le confinement de l’an passé n’a pas amélioré les choses. Avoir une Grand-Mère conteuse, quelle chance, quand même !

  • Eva a suivi les pas de sa mère et est devenue actrice. Ce n’est pas faute que cette dernière lui ait déconseillé ce métier… Pour autant, Eva a accompagné sa mère dans la dernière création de cette dernière avec la reprise du conte de La Belle et la Bête.

Bref, la comédienne aujourd’hui conteuse, n’est pas prêt de prendre sa retraite… à 80 ans passés !

Marlène Jobert fêtera bientôt son anniversaire. Voilà une occasion de rendre hommage à l’actrice star qu’elle a été dans les années 1960 et 1970 en revenant sur 5 de ses films. Si vos Petits-Enfants connaissent certainement sa voix à travers les contes qu’elle s’est plu à écrire et reprendre dans une autre carrière, savent-ils qu’elle a été une actrice très en vogue ? 

Un début de carrière artistique difficile pour Marlène Jobert

Entre 1966 et 1989, Marlène Jobert a tourné une trentaine de films pour le grand écran avec les plus grands réalisateurs. Jean-Luc Godard, Claude Lelouch, Claude Chabrol, Maurice Pialat, font, entre autres, partie des hommes qui ont pu la diriger sur scène.

Et pourtant, ce ne fut pas chose facile au début. Saviez-vous qu’en 1962, alors que Marlène Jobert n’était pas encore connue du grand public, elle a eu un très grave accident de voiture qui l’a complètement défigurée ? La chirurgie esthétique lui a littéralement sauvé la face : qui pourrait prétendre que les stigmates de la cicatrice de 12cm qui la balafrait alors sont visibles ?

5 films à voir ou à revoir… avec vos Petits-Enfants ?

Parce qu’il faut bien faire des choix, voici notre sélection de beaux films où l’actrice joue face caméra avec les plus grands du genre, principalement durant la décennie 1970. Elle met ensuite un frein à sa carrière pour s’occuper de ses jumelles, nées en 1980. On verra donc moins souvent Marlène Jobert à l’affiche, jusqu’à ce qu’elle se lance dans un autre genre de carrière à la fin des années 1980.

1- Le voleurréal. Louis Malle, 1967. Rôle joué par Marlène Jobert : Broussaille.

Élevé et dépouillé de sa fortune par son oncle, Georges Randal (Jean-Paul Belmondo) s’est ensuite vu refuser la main de sa cousine, Charlotte (Geneviève Bujold), promise à un plus riche parti. Pour se venger, il cambriole les parents du fiancé. C’est ainsi qu’il commence une brillante carrière dans le milieu, devenant un as de la cambriole.

2- Le passager de la pluie, réal. René Clément, 1970. Rôle joué par Marlène Jobert : Mélancolie Mau

Dans la banlieue de Marseille, Mélancolie Mau, surnommée « Mellie », s’ennuie dans sa grande maison isolée en bord de mer en l’absence de son mari, pilote de ligne. Lorsqu’un inconnu pénètre chez elle un soir et la viole, la jeune femme, terrorisée, parvient à abattre son agresseur avant de se débarrasser du cadavre. Le lendemain, elle fait connaissance du mystérieux Harry Dobbs (Charles Bronson), un Américain qui semble connaître son secret…

3- Nous ne vieillirons pas ensemble, réal. Maurice Pialat, 1972. Rôle joué par Marlène Jobert : Catherine

Jean (Jean Yanne), la quarantaine, est un éternel enfant doublé d’un cinéaste raté. Marié depuis de nombreuses années, il ne peut se résoudre à quitter sa femme pour sa jeune maitresse qu’il côtoie depuis six ans : Catherine. Pourtant amoureux de cette dernière, son comportement et leurs violentes disputes les éloignent un peu plus chaque jour. Jusqu’à ce que Catherine lui annonce son mariage avec un autre homme. Jean, impuissant face à cette situation, n’a d’autre choix que de la voir sortir de sa vie.

4- Pas si méchant que ça, réal. Claude Goretta, 1974. Rôle joué par Marlène Jobert : Nelly.

Pierre (Gérard Depardieu) est artisan ébéniste dans la petite fabrique de meubles de son père. Ce dernier, victime d’un malaise cardiaque, doit cesser ses activités. Le jeune homme reprend donc l’affaire familiale et découvre que l’entreprise est au bord de la faillite. Pour payer les ouvriers et tenter de sauver l’ébénisterie, Pierre décide de braquer des banques et autres bureaux de poste. Nelly devient sa complice suite à un holdup…

5- Folle à tuer, réal. Yves Boisset, 1975. Rôle joué par Marlène Jobert : Julie Bellanger

Julie Ballenger a séjourné pendant cinq ans en clinique psychiatrique. Guérie, elle est placée comme gouvernante du petit Thomas Mostri (Thomas Waintrop), héritier d’une immense fortune gérée par son oncle, un riche industriel de Neuilly. Au cours d’une promenade ils sont enlevés par un tueur à gages. Les kidnappeurs font écrire à Julie une lettre qui la désigne comme coupable du rapt. Julie parvient à fuir avec l’enfant. Une traque haletante commence.

Une récompense pour sa belle carrière d’actrice

Celle qui a refusé un rôle dans le film Huit femmes, et qui n’est plus passée que très occasionnellement dans des téléfilms, a tout de même reçu un César d’honneur en 2007, récompense remise par son ami Claude Brasseur. Comme quoi, le septième art ne l’a pas du tout oubliée !

Vous aimerez aussi...