🗳️ Dossier : Pourquoi et comment parler de politique à ses Petits-Enfants ?
🌻 Introduction : La politique, un sujet de famille
Parler de politique avec ses petits-enfants, ce n’est pas les endoctriner — c’est leur donner les clés pour comprendre le monde. À l’heure où les débats s’enflamment sur les réseaux sociaux et où les jeunes s’informent sur TikTok, les grands-parents ont un rôle unique à jouer : celui de la transmission, du questionnement, et du sens critique.
Car avant d’avoir des opinions, il faut savoir écouter, comparer, et douter un peu. Et ça, les grands-parents savent très bien le faire.
🧭 1. Pourquoi en parler ? Parce que tout est politique (et qu’ils le sentent déjà)
Les petits-enfants posent tôt des questions :
« Pourquoi il y a des grèves ? »,
« Pourquoi certains n’aiment pas le président ? »,
« C’est quoi, l’écologie ? »
Chaque réponse, même simple, les aide à relier leurs émotions à la vie collective.
Parler de politique, ce n’est pas forcément parler d’élections ou de partis : c’est parler de valeurs, de choix de société, de vivre ensemble.
🪴 À retenir :
Parler de politique, c’est semer des graines de citoyenneté.
💬 2. Les bons mots pour les bons âges
Avant 10 ans : on parle de justice, de respect, d’écologie, de solidarité.
→ « Tu vois, quand on trie les déchets, c’est aussi faire un choix politique. »
→ « Quand on vote pour élire le maire, on choisit quelqu’un qui va décider pour notre ville. »
Entre 10 et 14 ans : on peut aborder les institutions, les droits, les symboles.
→ « Tu sais à quoi sert une loi ? »
→ « Tu veux que je te montre ma carte d’électeur ? »
À partir de 15 ans : place aux débats !
→ « Tu es d’accord avec cette idée ? Pourquoi ? »
→ « Moi à ton âge, j’ai vu tel événement politique… »
Le plus important : ne pas juger, même si leurs opinions surprennent.
🧡 Le conseil du psy (Dr. Martine Lefèvre, psychologue familiale)
“Quand un grand-parent partage son opinion, il ne doit pas chercher à convaincre mais à ouvrir un espace de réflexion. Le jeune n’a pas besoin d’un tuteur politique, mais d’un repère émotionnel et intellectuel.”
🗣️ 3. Les pièges à éviter
🚫 Le monologue nostalgique :
“À mon époque, c’était mieux…”
→ Préférez : “Tu sais, c’était différent. Tu veux que je te raconte ?”
🚫 Les jugements de valeur :
“Tous les politiciens sont pourris.”
→ Préférez : “Certains manquent d’exemplarité, mais d’autres s’engagent sincèrement.”
🚫 Les débats trop tranchés en famille :
Si ça chauffe à table, on respire ! On peut conclure avec humour :
“Bon, on votera pour le dessert : tarte ou crumble ?”
🕊️ 4. La politique, ça peut aussi être joyeux !
Organisez en famille un petit “vote maison” :
- Quelle activité ce week-end ?
- Quel film à regarder ?
- Quelle recette pour dimanche ?
Montrez-leur le geste du vote : une urne en boîte à chaussures, des bulletins faits maison…
Ils comprendront que choisir, c’est déjà s’engager.
Et pour les plus grands : regardez ensemble un débat, une émission, ou un reportage.
Puis demandez :
“Qu’est-ce que tu en penses ?”
et non pas :
“Tu es d’accord avec moi ?”
👵 5. Témoignages de grands-parents
🗣️ “Mon petit-fils de 12 ans me demande souvent pourquoi les gens votent pour des partis différents. Je lui ai dit : parce qu’ils rêvent chacun d’un monde différent.”
— Hélène, 72 ans, Marseille
🗣️ “Pendant la présidentielle, j’ai regardé les débats avec ma petite-fille. On a fait une fiche pour chaque candidat, sans juger. Elle s’est sentie ‘grande’.”
— Bernard, 68 ans, Lyon
🗣️ “Je préfère lui apprendre à poser des questions plutôt que lui donner des réponses toutes faites.”
— Colette, 75 ans, Toulouse
🌍 6. Ressources pour aller plus loin
- 🎧 Podcast “Les Petits Citoyens” – pour comprendre la démocratie à hauteur d’enfant.
- 📚 “La Politique expliquée aux enfants” (Gallimard Jeunesse).
- 🎲 Jeu “Citéco Junior” – pour découvrir l’économie et les institutions en s’amusant.
- 🎥 Film : “Le Petit Nicolas : Qu’est-ce qu’on attend pour être heureux ?” – idéal pour parler d’engagement et d’utopie.
💌 Conclusion : Transmettre le goût du débat
En politique comme en famille, tout commence par une conversation.
Les petits-enfants ne retiendront peut-être pas les programmes électoraux…
Mais ils se souviendront toujours d’un grand-parent qui leur a appris à penser par eux-mêmes.
“L’important n’est pas d’avoir raison. L’important, c’est d’en parler.”
Souhaitez-tu que je t’ajoute à ce dossier :
- une page d’activités familiales sur le thème du vote et du débat (ex. fabriquer une urne, faire un mini “grand débat” maison)
ou - une page d’infographie “Les jeunes et la politique en 2025” avec quelques chiffres récents ?
Crédit photo : Pinterest





