Privée de mes Petits-Enfants, je suis déprimée - Grand-Mercredi

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Privée de mes Petits-Enfants, je suis déprimée

Si vous n’avez pas vu vos Petits-Enfants depuis plus d’un mois, confinement oblige, cela fait des mois, pour ma part, que je suis privée de mes Petites-Filles, Emma et Chloé.

Nous sommes en Septembre dernier, et comme chaque année, j’organise un repas pour réunir toute la famille. Autour de la table, mes gendres et belles filles, mes enfants et bien entendu mes deux Petites-Filles. Le déjeuner se déroule dans une bonne ambiance, et je suis alors bien loin d’imaginer que c’est la dernière fois que tous, nous serons réunis.

Au moment du café, une banale discussion tourne au vinaigre, mon gendre s’emporte, mon époux prend ma défense, et en quelques secondes, mon gendre s’en va. Ma fille et mes Petites-Filles lui emboîtent le pas et passent la porte à leur tour.

Des mois se sont passés sans que nous communiquions. Bien que je ne sois pas fâchée avec ma fille, force est de constater qu’elle n’a pas pris ma défense et n’a rien fait non plus pour arranger les choses.

Mon gendre, drapé dans sa dignité, refuse toujours que je parle à mes Petits-Enfants.

Il y a quelques semaines, et alors que le confinement s’apprêtait à rentrer en vigueur, j’ai bêtement pensé que je pourrais les revoir ou a minima leur parler une dernière fois. J’ai bien tenté de les joindre, mais les dizaines de SMS envoyés sont restés sans réponse.

Si les autorités nous rabâchent à longueur de journée qu’il faut prendre sur soi, aider les autres et faire preuve de solidarité, je reconnais tristement que ces messages ne sont pas parvenus jusqu’aux oreilles de mon gendre.

Ce confinement, c’est aussi l’occasion de réfléchir et dès que je pourrais à nouveau sortir de chez moi, je compte me rendre chez ma fille et avoir une discussion, les yeux dans les yeux, avec mon gendre.

D’ici-là, je compte les jours qui me séparent encore et malgré tout de mes deux Petites-Filles.