Témoignages : les Grands-Parents dont les Petits-Enfants sont à l'étranger - Grand-Mercredi

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Témoignages : les Grands-Parents dont les Petits-Enfants sont à l’étranger

Depuis le 17 mars, pour endiguer l’épidémie du Covid-19, les frontières extérieures de l’espace Schengen sont officiellement fermées pendant au minimum 20 jours et les contrôles aux frontières se sont considérablement intensifiés. Mais quand est-il alors de tous ces Petits-Enfants qui étudient ou travail à l’étranger ? Éléments de réponse.

Pauline, 23 ans : “Au début, j’ai appris par des amies qu’il y avait un premier cas de coronavirus en Italie. Certaines villes se sont mises en quarantaine et dans la foulée, nous avons appris sur le site de l’école qu’elle allait fermer pour précautions sanitaires. L’État conseillait aux gens de ne pas bouger, et sur le coup je n’ai pas paniqué. Je me suis contenté d’informer mes parents et de rassurer mes Grands-Parents… Rapidement, cela a été la panique dans ma résidence universitaire, en particulier chez les Français. Beaucoup ont fait le choix de rentrer chez eux. Moi j’ai pensé que je pouvais rester, jusqu’aux jours qui ont suivi et l’annonce des premiers morts… Là je me suis dit qu’il fallait faire quelque chose. J’avais trop peur qu’ils ne ferment ma résidence universitaire, et je ne voulais pas me retrouver avec nulle part où aller. Alors j’ai pris un billet et je suis rentrée à Paris. Évidemment, j’ai dû prendre des dispositions de confinement pendant les 14 jours qui ont suivi…”

Quentin, 21 ans, a atterri dans la semaine à Orly. « J’ai appelé mes parents de Mexico et il a fallu faire un choix très vite. Ce qui était sûr, c’est que la situation allait empirer et que la panique commençait à se faire de plus en plus sentir, alors j’ai choisi de rentrer immédiatement au cas où. Et puis dans une telle situation, c’est beaucoup plus agréable et rassurant pour tout le monde d’être chez soi. J’ai beaucoup de chance, car j’ai eu l’un des derniers avions pour Paris. Aujourd’hui, je suis prudent. Je passe le temps en écrivant et en regardant des films, et chaque jour, je prends le temps d’appeler mes Grands-Parents pour m’assurer qu’ils se portent bien.”

Coralie, 23 ans a choisi d’être raisonnable “Actuellement en année sabbatique en Asie, j’avais réservé un billet d’avion pour rentrer en France. Mais après avoir eu une annulation de mon vol, j’ai décidé de rester au Cambodge et d’être sage. Les vols étant souvent couplés d’un grand nombre d’escales, j’ai voulu éviter les risques de contaminer inutilement des gens, et prendre le risque d’être bloquée. Aujourd’hui, je suis jeune et en bonne santé, j’ai assez d’économies pour tenir quelques mois supplémentaires et je ne pense pas être prioritaire sur d’autres, donc je reste en attendant que la situation se calme. Le plus dur c’est pour mes proches : mes parents et mes Grands-Parents sont très inquiets de m’avoir loin d’eux…”

Sophie, 25 ans est toujours dans l’attente. “Depuis que j’ai enfin réussi à rejoindre Édimbourg, où il est supposé avoir des vols, je suis bloquée dans la capitale britannique. Je me suis présentée confiante à l’aéroport, prête à revoir ma famille à Marseille, mais mon vol a été annulé. Celui que j’ai réservé ensuite a, lui aussi, été annulé. Je suis censée en avoir un nouveau demain, mais je ne sais même pas s’il va être maintenu. Ce qui est terrible, c’est que plus le temps passe, plus mes chances de rejoindre ma famille s’éloignent, et ce au même rythme que l’argent de mon porte-monnaie s’envole… Je suis dans un vrai cercle vicieux !”

Une chose est sûre, pour les Grands-Parents qui ont des Petits-Enfants étudiants en Erasmus, des Petites-Filles expatriées ou des Petits-Fils “globe-trotteurs”, le confinement se voit être encore plus angoissant. Si le président a bel et bien annoncé que l’ensemble des rapatriements se feraient sans encombre, les démarches sont bien complexes et diffèrent selon les pays concernés. Vivement les jours meilleurs !