D’ordinaire, Bertrand et Brigitte sont deux Toulousains comblés… Tout juste retraités, ils consacrent désormais la plupart de leur temps à leurs deux Petites-filles Prune et Jade qui habitent à deux pas de chez eux. Mais voilà, comme tous les Grands-Parents, ils n’ont pas pu revoir leurs deux petites têtes blondes depuis plus d’un mois. Témoignage.
“Nous sommes très inquiets !
Si nous avons besoin de nos Petites-Filles pour notre équilibre, elles ont d’autant plus besoin de nous pour grandir…
Pour être honnête, entre mon fils et sa femme, ça n’a jamais été tout rose. Les deux passent tellement de temps à se disputer ou se reprocher des choses, qu’ils en oublient parfois leurs rôles de parent et d’éducateur. Alors avec ma femme, c’est ici que nous entrons en jeu : nous veillons assidûment à ce que leurs filles soient au maximum épargnées.
Du coup, chaque semaine, nous les prenons chez nous au moins deux fois. Dernièrement, nous les avions même à nos côtés tous les week-ends. Nous faisions leurs devoirs, nous jouions, nous faisions des ballades, et cela les rendait très heureuses…
Mais maintenant qu’elles sont bloquées chez leurs parents, nous ne pouvons plus endosser notre rôle de Grands-Parents et les accompagner.
Alors nous tentons tant bien que mal de faire valoir nos droits de visite et d’hébergements qui, je le rappelle, sont reconnus par la loi. Chaque matin par exemple, à tour de rôle avec ma femme, nous écrivons des lettres à la mairie et au service régional. afin de nous donner une dérogation.
Nous avons même réalisé des pancartes “Ne nous privons pas d’être Grands-Parents”, que nous affichons au bord de notre fenêtre.
Pour nous c’est indéniable, nous nous devons évidemment d’être raisonnable, de respecter au maximum les mesures de sécurité, mais ce n’est pas pour autant que nous devons délaisser les gens que nous aimons.
Alors, après de nombreuses conversations avec ma femme, après de nombreuses heures d’attente masquées devant la mairie, nous avons décidé que nous irons finalement chercher nos Petites-Filles. Après tout, leurs parents sont d’accord et nous appliquerons comme il faut les gestes barrières et les règles d’hygiène nécessaires.
Ainsi, si nous prenons des risques c’est pour notre santé et seulement la nôtre. Et nous préférons bien évidemment sacrifier notre santé, que la santé mentale de nos Petites-Filles adorées.”
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