🌼 Introduction : Faut-il vraiment leur “re-apprendre” à se donner du mal ?
“De mon temps, on n’avait pas peur de se salir les mains !” — Cette phrase, beaucoup de grands-parents l’ont déjà pensée (ou dite à voix haute). Et pourtant… Les temps ont changé.
Les jeunes d’aujourd’hui n’ont pas moins de valeur, ils ont moins les mêmes repères. Leur rapport au travail, à l’effort, à la réussite s’est transformé avec une société qui va plus vite, mais qui parfois oublie la patience.
Alors, comment comprendre cette évolution — et surtout, comment en parler sans juger ?
🧭 1. Pourquoi ils semblent “moins travailleurs” (et pourquoi c’est un peu faux)
Les jeunes d’aujourd’hui n’ont pas perdu le goût de l’effort : ils ont simplement changé la définition de l’effort.
Avant, il fallait tenir, obéir, grimper les échelons.
Aujourd’hui, ils cherchent plutôt à s’accomplir, trouver du sens, préserver leur équilibre.
👉 Ce n’est pas de la paresse, c’est une autre forme d’ambition.
Ils veulent réussir, mais sans s’épuiser.
Et quand ils refusent un travail jugé “inutile” ou “absurde”, ce n’est pas un caprice : c’est une quête de cohérence.
🧡 Le conseil du psy (Dr. Philippe Barret, pédopsychiatre)
“Les générations d’avant ont appris la valeur du travail dans un monde de pénurie.
Les jeunes d’aujourd’hui grandissent dans un monde d’incertitude.
Leur effort se déplace : il est mental, émotionnel, écologique. Et il faut le reconnaître.”
🔧 2. D’où vient ce changement de mentalité ?
🕰️ Le contexte économique a changé
Les années 60-80 promettaient un emploi stable à qui travaillait dur. Aujourd’hui, les jeunes savent que ce n’est plus garanti.
→ Leur rapport au travail est plus lucide, parfois plus anxieux.
📱 La société numérique a tout accéléré
Grandir avec Internet, c’est s’habituer à la vitesse, à l’immédiateté. L’effort “long” leur paraît souvent inutile… jusqu’à ce qu’ils découvrent qu’il est nécessaire.
💬 Les modèles de réussite ont évolué
Autrefois, le héros, c’était “celui qui se levait tôt”.
Aujourd’hui, c’est “celui qui travaille pour soi, à sa façon”.
Influenceurs, créateurs, freelances : de nouvelles formes de travail brouillent la frontière entre effort et plaisir.
🏗️ 3. Comment leur transmettre le goût de l’effort (sans les braquer)
💬 1. Partager des histoires vraies
→ “Tu sais, quand j’ai commencé mon premier job, c’était pas facile… mais j’ai appris plein de choses.”
Les jeunes adorent les récits de vie, surtout quand ils sont racontés avec sincérité, sans morale.
🧩 2. Valoriser leur manière de s’impliquer
→ “Tu t’es donné à fond pour ce projet scolaire, c’est déjà une belle preuve d’effort.”
L’effort n’est pas toujours physique : il peut être créatif, social, émotionnel.
🌱 3. Encourager la persévérance
Les jeunes d’aujourd’hui ont besoin de retours rapides.
À vous de leur rappeler que tout ce qui en vaut la peine prend du temps.
→ “Tu verras, le plus dur, c’est de commencer. Après, c’est la fierté qui te porte.”
🚫 4. Les erreurs à éviter
❌ Les comparaisons directes
“À ton âge, je travaillais déjà !”
→ Réponse possible du petit-fils : “Oui, mais à ton âge, t’avais pas Internet !”
La comparaison crée de la distance, pas du dialogue.
❌ Les sermons sur la “valeur travail”
Les jeunes y sont allergiques. Ils préfèrent des exemples vécus à des grands principes.
❌ La résignation fataliste
“Ils ne veulent plus rien faire.”
→ Faux ! Ils veulent juste faire autrement.
💬 5. Témoignages de grands-parents
🗣️ “Mon petit-fils ne veut pas être salarié, il rêve de créer sa marque de t-shirts.
J’étais sceptique, et puis je l’ai vu passer ses nuits à apprendre le design.
Finalement, l’effort est bien là.”
— Jean, 70 ans, Lille
🗣️ “Ma petite-fille a arrêté le piano. J’étais déçue… jusqu’à ce qu’elle se mette à la photo.
Elle s’y donne à fond, juste autrement.”
— Marie-Thérèse, 74 ans, Nantes
🗣️ “J’ai compris que si je voulais lui transmettre le goût du travail, il fallait que je lui montre que moi aussi, j’en retire de la joie.”
— Lucienne, 78 ans, Paris
📊 6. Les jeunes et le travail en 2025 : quelques chiffres
📈 72 % des 18-25 ans déclarent vouloir un métier “utile” plutôt que “rémunérateur”
💼 1 jeune sur 3 rêve de créer sa propre entreprise
🕰️ 65 % des jeunes salariés estiment qu’ils ne resteraient pas plus de 5 ans dans la même entreprise
💬 80 % disent vouloir “travailler, mais pas à n’importe quel prix”
(Source : Étude Harris Interactive, 2024)
🎯 7. Et si on redéfinissait ensemble le mot “effort” ?
L’effort, ce n’est pas forcément “souffrir pour réussir”.
C’est se dépasser un peu chaque jour — que ce soit à travers un travail, un projet, un engagement, ou même une passion.
“L’important, ce n’est pas d’avoir le goût de l’effort,
c’est de savoir pourquoi on fait des efforts.”
Alors oui, les jeunes ont changé.
Mais au fond, ils cherchent la même chose que leurs grands-parents :
une vie où le travail a du sens, et où l’effort rend fier.
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