Les grands-parents ont des droits, mais quels sont-ils exactement ? Ils en ont, oui, et ceux-ci sont plus importants que ce que j’imaginais moi-même. La jurisprudence indique en effet qu’un enfant a le droit d’entretenir des relations personnelles avec ses ascendants. Et bien qu’ils ne soient pas détenteurs de l’autorité parentale, ils peuvent prétendre à un droit de visite.
Il faut pour cela saisir le juge aux affaires familiales, et ce dès que l’on observe les premiers signes de tension. En effet, la procédure est plus longue et fastidieuse que pour un droit de visite et d’hébergement « classique » entre parents, soit environ 1 an au lieu de 3 mois.
Les parents – ou l’un des deux parents – peut-il contester la décision rendue ?
Il peut effectivement faire appel, comme pour n’importe quelle décision de justice. Mais il devra alors prouver que la relation que l’enfant entretien avec son ou ses grand(s)-parent(s) est contraire à son intérêt. Et de cela, il faut apporter la preuve. De la même façon, les grands-parents doivent apporter à l’audience des éléments précis démontrant qu’ils sont empêchés de voir leur(s) petit(s)-enfant(s), comme par exemple des traces de leurs demandes mais aussi des refus qui leur ont été opposés.Or, apporter les preuves d’une absence de relation n’est pas ce qu’il y a de plus simple. De la même façon, le juge peut considérer que l’environnement relationnel est trop sous tension pour que l’enfant vive de façon sereine tout séjour ou moment passé avec ses grands-parents; dans le cas où il considérerait que l’enfant bénéficie d’une ambiance plus sereine chez ses parents, le droit de visite peut être refusé aux grands-parents.
Qu’est-ce que le droit de correspondance ? Un droit acquis notamment par les grands-parents, leur permettant de communiquer avec leurs petits-enfants par téléphone, par courrier, par Skype, et même par mail. Il peut tout à fait venir compléter un droit de visite accordé aux grands-parents et prendre la forme d’un appel téléphonique hebdomadaire (à l’initiative de l’adulte, un enfant ne pouvant y être contraint). Avant d’en arriver là, toutefois, le juge tentera une médiation familiale, qui reste encore dans certains cas le meilleur moyen de préserver la sérénité des rapports.