Faut-il se mêler des décisions de nos enfants ? - Grand-Mercredi

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Faut-il se mêler des décisions de nos enfants ?

Temps de lecture : 4 min

Auteur : La rédaction de Grand-Mercredi

Chers Grands-Parents, avouons-le : nous avons tous, un jour ou l’autre, cette petite démangeaison au bout de la langue. Celle qui nous pousse à donner notre avis, même quand personne ne l’a demandé. On a l’expérience, on a traversé les tempêtes, on sait ce qui est « mieux » pour nos enfants (et par extension, pour nos Petits-Enfants)

Mais la question est là, et elle est ô combien délicate : faut-il vraiment s’immiscer ? Après tout, dans un récent sondage Grand-Mercredi, vous étiez près de 60% à vous être mêlés du seul choix du prénom ! Un chiffre qui donne le vertige et qui nous invite à faire le point sur la fameuse “zone de non-ingérence”

Voici les règles de bon sens pour trouver le juste équilibre entre soutien et intrusion.

Parce que l’amour ne rime pas avec contrôle

Le rôle du Grand-Parent est d’être un pilier, pas un architecte. Vos enfants, même s’ils ont l’air de tâtonner dans le brouillard du remboursement du prêt immobilier ou des inscriptions à l’école, sont des adultes.

Leur vie, leurs erreurs (et leurs victoires) : Ils ont besoin de construire leur propre autorité parentale et leur propre confiance en leurs choix. Si vous intervenez à chaque virage (déménagement, changement de carrière, mode d’éducation), vous leur envoyez un signal : « Vous n’êtes pas capable. »

Les temps ont changé : La manière dont vous avez géré les finances, l’éducation ou la santé il y a 20 ou 30 ans n’est plus celle d’aujourd’hui. Les conseils obsolètes, même donnés avec le cœur, peuvent créer plus de tension que d’aide.

Le « Conseil », un plat qui se sert… quand on le demande

Il y a une différence majeure entre être une ressource et être une directive. Vous êtes le coffre-fort de l’expérience familiale, mais on ne force pas l’ouverture du coffre.

L’art de la question ouverte : Au lieu de dire : « Vous devriez mettre le petit à l’école Montaigne », demandez plutôt : « Qu’est-ce qui est important pour vous dans le choix de l’école de votre enfant ? » Ouvrir la discussion sans imposer votre solution est la clé.

Votre rôle : l’écoute active : Dans l’organisation des familles d’aujourd’hui, l’entraide familiale est essentielle. Mais le plus grand soutien que vous pouvez apporter n’est pas financier ou logistique, c’est émotionnel. Écoutez sans juger, offrez une épaule, rappelez-leur qu’ils font du bon travail.

L’exception : la sécurité et la santé

S’il y a une règle d’or à laquelle vous devez être “à la page”, c’est la sécurité et la santé. Si vous gardez vos petits-enfants, vous devez vous former à leur époque et être au courant des normes actuelles.

S’informer sans juger : Si vous voyez un danger clair et immédiat (siège-auto mal installé, alimentation à risque, etc.), votre devoir de grand-parent protecteur prime. Rappelez-vous que vous avez besoin de « mise à jour » sur les gestes qui sauvent ou les équipements de puériculture. Vous pouvez alors soulever le point avec douceur et en présentant l’information comme une nécessité de sécurité et non comme une critique.

L’Astuce Grand-Mercredi : La bulle du Grand-Parent

Créez un espace (votre maison, vos sorties) où vos enfants et petits-enfants peuvent souffler, sans jugement et sans pression. C’est la « bulle du Grand-Parent », un lieu où les règles des parents sont appliquées, mais où votre rôle est uniquement d’aimer, de gâter un peu et de partager des moments. Quand l’envie de donner un conseil non sollicité vous prend, serrez-vous la main (ou prenez un petit-enfant dans vos bras) et rappelez-vous que votre plus belle contribution est votre présence, pas votre opinion. Votre rôle est de nourrir les Grands-Parents d’astuces familiales et de conseils pour leur permettre de vivre en harmonie.

Faites-leur confiance : ils s’en sortiront. Et vous aussi !

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