Hommage à Georges Brassens, inoubliable artiste ! - Grand-Mercredi

Hommage à Georges Brassens, inoubliable artiste !

Brassens

Georges Brassens aurait célébré aujourd’hui son anniversaire.
L’occasion de lui rendre hommage en revenant sur 3 chansons phares à transmettre à vos Petits-Enfants !

Les copains d’abord, Georges Brassens, 1964
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Non, ce n’était pas le radeau
De la Méduse, ce bateau
Qu’on se le dise au fond des ports
Dise au fond des ports
Il naviguait en pèr’ peinard
Sur la grand-mare des canards
Et s’app’lait les Copains d’abord
Les Copains d’abord

Ses fluctuat nec mergitur
C’était pas d’la litterature
N’en déplaise aux jeteurs de sort
Aux jeteurs de sort
Son capitaine et ses mat’lots
N’étaient pas des enfants d’salauds
Mais des amis franco de port
Des copains d’abord

C’étaient pas des amis de luxe
Des petits Castor et Pollux
Des gens de Sodome et Gomorrhe
Sodome et Gomorrhe
C’étaient pas des amis choisis
Par Montaigne et La Boetie
Sur le ventre ils se tapaient fort
Les copains d’abord

C’étaient pas des anges non plus
L’Évangile, ils l’avaient pas lu
Mais ils s’aimaient tout’s voil’s dehors
Tout’s voil’s dehors
Jean, Pierre, Paul et compagnie
C’était leur seule litanie
Leur Credo, leur Confiteor

Aux copains d’abord

Au moindre coup de Trafalgar
C’est l’amitié qui prenait l’quart
C’est elle qui leur montrait le nord
Leur montrait le nord
Et quand ils étaient en détresse
Qu’leurs bras lançaient des S.O.S.
On aurait dit les sémaphores

Les copains d’abord
Au rendez-vous des bons copains
Y avait pas souvent de lapins
Quand l’un d’entre eux manquait a bord
C’est qu’il était mort
Oui, mais jamais, au grand jamais
Son trou dans l’eau n’se refermait
Cent ans après, coquin de sort
Il manquait encore

Des bateaux j’en ai pris beaucoup
Mais le seul qu’ait tenu le coup
Qui n’ai jamais viré de bord
Mais viré de bord
Naviguait en père peinard

Sur la grand-mare des canards
Et s’app’lait les Copains d’abord
Les Copains d’abord

Des bateaux j’en ai pris beaucoup
Mais le seul qu’ait tenu le coup
Qui n’ai jamais viré de bord
Mais viré de bord
Naviguait en père peinard
Sur la grand-mare des canards
Et s’app’lait les Copains d’abord
Les Copains d’abord

Les amoureux des bancs publics, Georges Brassens, 1953
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Les gens qui voient de travers
Pensent que les bancs verts
Qu’on voit sur les trottoirs
Sont faits pour les impotents ou les ventripotents.
Mais c’est une absurdité,
Car, à la vérité,
Ils sont là, c’est notoir’,

Pour accueillir quelque temps les amours débutant’s.

Les amoureux qui s’bécotent sur les bancs publics,
Bancs publics, bancs publics,
En s’foutant pas mal du r’gard oblique
Des passants honnêtes,
Les amoureux qui s’bécotent sur les bancs publics,
Bancs publics, bancs publics,
En s’disant des « Je t’aim' » pathétiques,
Ont des p’tits gueul’s bien sympathiques!

Ils se tiennent par la main,
Parlent du lendemain,
Du papier bleu d’azur
Que revêtiront les murs de leur chambre à coucher…
Ils se voient déjà, douc’ment,
Ell’ cousant, lui fumant,
Dans un bien-être sûr,
Et choisissent les prénoms de leur premier bébé…

Les amoureux qui s’bécotent sur les bancs publics,
Bancs publics, bancs publics,
En s’foutant pas mal du r’gard oblique
Des passants honnêtes,

Les amoureux qui s’bécotent sur les bancs publics,
Bancs publics, bancs publics,
En s’disant des « Je t’aim' » pathétiques,
Ont des p’tits gueul’s bien sympathiques!

Quand la saint’ famille Machin
Croise sur son chemin
Deux de ces malappris,
Ell’ décoch’ hardiment des propos venimeux…
N’empêch’ que tout’ la famille
(Le pèr’, la mèr’, la fill’, le fils, le Saint-Esprit…)
Voudrait bien, de temps en temps,
Pouvoir s’conduir’ comme eux.

Les amoureux qui s’bécotent sur les bancs publics,
Bancs publics, bancs publics,
En s’foutant pas mal du r’gard oblique
Des passants honnêtes,

Les amoureux qui s’bécotent sur les bancs publics,
Bancs publics, bancs publics,
En s’disant des « Je t’aim' » pathétiques,
Ont des p’tits gueul’s bien sympathiques!

Quand les mois auront passé,
Quand seront apaisés
Leurs beaux rêves flambants,
Quand leur ciel se couvrira de gros nuages lourds,
Ils s’apercevront, émus,
Qu’c’est au hasard des ru’s,
Sur un d’ces fameux bancs,
Qu’ils ont vécu le meilleur morceau de leur amour…

Les amoureux qui s’bécotent sur les bancs publics,
Bancs publics, bancs publics,
En s’foutant pas mal du r’gard oblique
Des passants honnêtes,

Les amoureux qui s’bécotent sur les bancs publics,
Bancs publics, bancs publics,
En s’disant des « Je t’aim' » pathétiques,
Ont des p’tits gueul’s bien sympathiques!

Chanson pour l’Auvergnat, Georges Brassens, 1954
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Elle est à toi cette chanson
Toi l’auvergnat qui sans façons
M’as donné quatre bouts de bois
Quand dans ma vie il faisait froid

Toi qui m’as donné du feu quand
Les croquantes et les croquants
Tous les gens bien intentionnés
M’avaient fermé la porte au nez

Ce n’était rien qu’un feu de bois
Mais il m’avait chauffé le corps
Et dans mon âme il brûle encore
A la manière d’un feu de joie

Toi l’auvergnat quand tu mourras
Quand le croque-mort t’emporteras
Qu’il te conduise à travers ciel
Au père éternel

Elle est à toi cette chanson
Toi l’hôtesse qui sans façons
M’as donné quatre bouts de pain
Quand dans ma vie il faisait faim

Toi qui m’ouvris ta huche quand
Les croquantes et les croquants

Tous les gens bien intentionnés
S’amusaient à me voir jeuner

Ce n’était rien qu’un peu de pain
Mais il m’avait chauffé le corps
Et dans mon âme il brûle encore
A la manière d’un grand festin

Toi l’hôtesse quand tu mourras
Quand le croque-mort t’emporteras
Qu’il te conduise à travers ciel
Au père éternel

Elle est à toi cette chanson
Toi l’étranger qui sans façons
D’un air malheureux m’as souri
Lorsque les gendarmes m’ont pris

Toi qui n’as pas applaudi quand
Les croquantes et les croquants
Tous les gens bien intentionnés
Riaient de me voir amener

Ce n’était rien qu’un peu de miel
Mais il m’avait chauffé le corps
Et dans mon âme il brûle encore
A la manière d’un grand soleil

Toi l’étranger quand tu mourras
Quand le croque-mort t’emporteras
Qu’il te conduise à travers ciel
Au père éternel

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