Grand-Mère et gilet jaune sur mes épaules ! - Grand-Mercredi

Grand-Mère et gilet jaune sur mes épaules !

gilet jaune

Samedi 17 novembre. La France n’est pas bleu blanc rouge : elle est jaune.
Partout, des milliers de gilets à bandes réfléchissantes défilent dans les rues. Un ras le bol général, des centaines de blocages, des opérations escargots, des routes paralysées.
Les Français en ont assez et, moi qui suis Grand-Mère, je prends part pour la première fois de ma vie à une manifestation.

Chacun a ses propres revendications, les miennes sont simples.
Cette hausse de carburant va littéralement me priver de mes Petits-Enfants.

Comment pourrai-je parcourir les 35 kilomètres qui me séparent de mes deux petites merveilles chaque semaine avec une retraite si faible.
Le constat est sans appel : faire une croix sur ma voiture, unique moyen de me rapprocher de mes Petits-Enfants.

Il ne m’en fallait pas plus pour que, samedi dernier, j’affronte le froid et que je me batte pour mes Petits-Enfants ! J’ignore si ce blocus, si ces mouvements partout en France ou ces quelques lignes changeront quelque chose. Mais je ne pouvais pas rester les bras croisés, observant l’accumulation de ces taxes, qui me priveront inexorablement de mes Petits-Enfants.

Sur le rond-point, où des milliers de gilets jaunes s’étaient réunis, j’ai eu la surprise de croiser d’autres Grands-Parents, eux aussi en colère. Comme moi, ils ne recherchent pas un meilleur confort de vie (il y a bien longtemps qu’ils y ont renoncé) ; ils cherchent simplement à vivre, au lieu de survivre.

Mes Petits-Enfants sont encore trop jeunes pour comprendre…
Mais, croyez-moi, un jour je leur raconterai que la seule raison qui m’a poussée à porter ce gilet jaune, à manifester pour la première fois de ma vie, c’est eux.

Avec cette petite retraite, je ne roule pas sur l’or ; mais, là, je ne roulerai plus du tout.
Et comme me l’a ironiquement suggéré l’un des manifestants, il y a du positif dans cette hausse du carburant : je vais devoir me remettre à faire du sport pour être capable de parcourir les 35 kilomètres qui me séparent de mes Petits-Enfants. Alors, pour m’entraîner, je me suis offert un petit cadeau avant, sans doute, de devoir vendre ma voiture !

Décathlon

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