L’année 2017 a été une année faste, incroyable pour moi : Et oui, je suis devenue Grand-Mère.
Grand-Mère pour la première fois d’une petite fille, Lola, ravissante évidemment puisque c’est ma Petite-Fille.
Mais, sur ce tableau idyllique, il y a comme une zone d’ombre un peu orageuse car il fallu combiner ma vie de Grand-Mère et celle de salariée.
En effet, je suis Grand-Mère et salariée. La retraite ce n’est pas pour tout de suite et de l’autre côté ma fille unique, Victoire, qui travaille elle aussi, pensait pouvoir compter sur moi pour l’aider avec la petite.
Je fais évidemment de mon mieux, je la garde trois fois par semaine, j’ai aussi la chance de travailler dans une entreprise qui a su se montrer flexible dans mes horaires (et je l’en remercie) afin que je parvienne tant bien que mal à soulager ma fille.
Je le fais avec tellement de volonté, croyez-moi, à chaque fois que je dois prendre un rendez-vous administratif ou chez un médecin, je demande avant à Victoire si jamais elle aura besoin de moi à ce moment-là. Pas un instant, pas une minute de mon emploi du temps n’est pas organisé en fonction d’elle et de Lola.
Mais il est certain que d’être Grand-Mère et salariée à la fois, ne me permet pas de m’en occuper à plein temps. Ma fille ne me dit rien, elle ne me fait aucun reproche. Mais dans le fond, je sens qu’elle préférait que je ne travaille pas. Victoire est assez carriériste dans le genre et pourquoi pas, je suis fière d’elle et je suis certaine qu’elle va réussir professionnellement. Mais j’ai un peu l’impression qu’elle se demande pourquoi je continue à mettre de l’intensité dans ma vie professionnelle alors qu’il est évident que ce n’est pas maintenant que ma carrière va décoller. C’est ce que je ressens parfois.
D’un autre côté, je la comprends. Elle qui voudrait pouvoir s’investir davantage dans son travail (elle a fait des études très longues en Droit) et notamment depuis qu’elle est de retour de son ‘congé mat.’
Ce qui est certain c’est que si je pouvais financièrement vivre sans avoir besoin d’un salaire tous les mois et bien évidemment que je démissionnerais. Je pourrais profiter de ma petite-fille tous les jours et surtout aider ma fille et la soutenir dans les objectifs qu’elle s’est fixée. Mais je ne peux pas. Pas pour l’instant en tous les cas.
Alors, je me sens parfois coupable de ne pas les aider davantage… Mais on a pas toujours le choix dans la vie et là, une chose est sûre, je n’ai pas d’autres solutions que de retourner au bureau.
Merci à toutes les autres Grand-Mères de m’avoir lu…
