Il y a quelques mois, j’ai rejoint le clan des Grand-Mères privées de leurs Petits-Enfants. Non, je ne suis pas fâchée avec Inès et Alice mes deux Petites-Filles, mais disons que les milliers de kilomètres qui nous séparent désormais ne m’aident pas à me sentir proche d’elles.
Oui, ma fille a refait sa vie, emportant avec elle ce que j’avais de plus précieux au monde.
Ce fut un déchirement, un choc sans précédent. J’ai pleuré pendant des jours entiers, et puis il a bien fallu remonter la pente et faire face.
Peu de temps avant leur départ, nous profitions d’une après-midi à priori banale lorsqu’Alice et Inès, 8 et 12 ans, se mirent à fondre en larmes. Elles étaient tristes de me quitter et sans doute anxieuses à l’idée de découvrir un pays, une nouvelle culture. L’Asie en l’occurrence.
J’ai eu beau leur dire que je serais toujours présente à leurs côtés, force est de reconnaître que je leur mentais, que je me mentais à moi-même. Car, l’ordinateur et moi c’est tout sauf une histoire d’amour. Hormis les Email, je ne sais à peu près rien faire.
Alors, cet après-midi là, elles se sont armées de patience, et m’ont tout expliqué.
À commencer par Skype, afin que je puisse les voir en vidéo et en passant par WhatsApp pour que je puisse leur envoyer des messages au bout du monde. J’ai même eu droit à un cours d’émoticones !
Le temps a passé, et tout ce beau monde s’est envolé direction le pays du soleil Levant.
Même si la séparation fut rude pour toutes les trois, nous nous voyons tous les deux jours en vidéo et pour rien au monde je ne manquerai ce rendez-vous « Skype ».
Sans elles, sans leur aide, je les aurais perdues de vue.
Je pense à tous ces Grands-Parents qui doivent faire face à la distance, séparés de leurs enfants et Petits-Enfants et qui n’ont pas eu ma chance, celle d’avoir dans ma vie deux Petites-Filles prêtes à tout pour rester en contact avec leur Grand-Mère. Inès, Alice, jamais je ne les remercierai assez !
