Joyeux anniversaire à Renaud, un monument de la Chanson Française !

Joyeux anniversaire à Renaud, un monument de la chanson française !

Renaud

Impossible de parler de la chanson française sans mentionner l’incontournable Renaud qui, en ce 11 mai, fête ses 66 ans. Un immense artiste à la carrière rayonnante dont les titres sont à partager avec vos Petits-Enfants. Profitez de cette journée d’anniversaire pour leur transmettre les trois plus grands succès de Renaud.

Mistral Gagnant, Renaud, 1985
Pour visionner le vidéo clip, cliquez ici

A m’asseoir sur un banc cinq minutes avec toi
Et regarder les gens tant qu’il en a
Te parler du bon temps qu’est mort ou qui reviendra
En serrant dans ma main tes petits doigts
Puis donner à bouffer à des pigeons idiots
Leur filer des coups d’ pieds pour de faux
Et entendre ton rire qui lézarde les murs
Qui sait surtout guérir mes blessures
Te raconter un peu comment j’étais minot
Les bonbecs fabuleux qu’on piquait chez l’ marchand
Car-en-sac et Minto, caramel à un franc

Et les mistrals gagnants

A remarcher sous la pluie cinq minutes avec toi
Et regarder la vie tant qu’il en a
Te raconter la Terre en te bouffant des yeux
Te parler de ta mère un petit peu
Et sauter dans les flaques pour la faire râler
Bousiller nos godasses et s’ marrer
Et entendre ton rire comme on entend la mer
S’arrêter, repartir en arrière
Te raconter surtout les carambars d’antan et les cocos bohères
Et les vrais roudoudous qui nous coupaient les lèvres
Et nous niquaient les dents

Et les mistrals gagnants

A m’asseoir sur un banc cinq minutes avec toi
Et regarder le soleil qui s’en va
Te parler du bon temps qui est mort et je m’en fou
Te dire que les méchants c’est pas nous
Que si moi je suis barge, ce n’est que de tes yeux
Car ils ont l’avantage d’être deux
Et entendre ton rire s’envoler aussi haut
Que s’envolent les cris des oiseaux
Te raconter enfin qu’il faut aimer la vie
Et l’aimer même si le temps est assassin
Et emporte avec lui les rires des enfants

Et les mistrals gagnants
Et les mistrals gagnants

Morgane de toi, 1983
Pour écouter ce titre, cliquez ici

Y’a un mariole, il a au moins quatre ans
Y veut t’piquer ta pelle et ton seau
Ta couche-culotte avec les bombecs dedans
Lolita défends-toi fous-y un coup d’rateau dans l’dos.

Attends un peu avant d’te faire emmerder
Parces p’tits machos qui pensent qu’à une chose
Jouer au docteur non conventionné
J’y ai joué aussi je sais de quoi j’cause.

J’les connais bien les playboys des bacs à sable
J’draguais leurs mères avant d’connaître la tienne
Si tu les écoutes y t’f’ront porter leurs cartables
‘reus’ment qu’j’suis là que j’te r’garde et que j’t’aime.

Lola,
J’suis qu’un fantôme quand tu vas où j’suis pas
Tu sais ma môme que j’suis morgane de toi
J’sui morgane de toi

Comme j’en ai marre de m’faire tatouer des machins
Qui m’font comme une bande dessinée sur la peau
J’ai écrit ton nom avec des clous dorés un par un
Plantés dans le cuir de mon blouson dans l’dos

T’es la seule gonzesse que j’peux t’nir dans mes bras
Sans m’démettre une épaule sans plier sous ton poids
Tu pèses moins lourd qu’un moineau qui mange pas
Déploie jamais tes ailes, Lolita t’envole pas.

Avec tes miches de rat qu’on dirait des noisettes
Et ta peau plus sucrée qu’un pain au chocolat
Tu risques d’donner faim à un tas de p’tits mecs
Quand t’iras à l’école si jamais t’y vas.

Lola
J’suis qu’un fantôme quand tu vas où j’suis pas
Tu sais ma môme que j’suis morgane de toi
J’suis morgane de toi.

Qu’ess-tu m’racontes ? Tu veux un petit frangin ?
Tu veux qu’j’t’achète un ami pierrot ?
Eh ! Les bébés ça s’trouve pas dans les magasins et j’crois pas
Que ta mère voudra qu’j’lui fasse un petit dans l’dos.

Ben quoi Lola on est pas bien ensemble ?
Tu crois pas qu’on est déjà bien assez nombreux ?
T’entends pas ce bruit c’est le monde qui tremble
Sous les cris des enfants qui sont malheureux.

Allez viens avec moi j’t’embarque dans ma galère
Dans mon arche y’a d’la place pour tous les marmots
Avant qu’ce monde devienne un grand cimetière
Faut profiter un peu du vent qu’on a dans l’dos.

Lola
J’suis qu’un fantôme quand tu vas où j’suis pas
Tu sais ma môme que j’suis morgane de toi.

Manhattan Kaboul, 2002 
Pour visionner le clip vidéo, cliquez ici

Petit Portoricain, bien intégré quasiment New-Yorkais
Dans mon building tout de verre et d’acier
Je prends mon job, un rail de coke, un café
Petite fille Afghane, de l’autre côté de la terre
Jamais entendu parler de Manhattan
Mon quotidien c’est la misère et la guerre
Deux étrangers au bout du monde, si différents
Deux inconnus, deux anonymes, mais pourtant
Pulvérisés, sur l’autel, de la violence éternelle
Un 747, s’est explosé dans mes fenêtres
Mon ciel si bleu est devenu orage
Lorsque les bombes ont rasé mon village
Deux étrangers au bout du monde, si différents
Deux inconnus, deux anonymes, mais pourtant
Pulvérisés, sur l’autel, de la violence éternelle
So long, adieu mon rêve Américain
Moi, plus jamais esclave des chiens
Ils t’imposaient l’Islam des tyrans
Ceux-là n’ont-ils jamais lu le Coran?
Suis redevenu poussière
Je serai pas maître de l’univers
Ce pays que j’aimais tellement serait-il
Finalement colosse aux pieds d’argile?
Les dieux, les religions
Les guerres de civilisation
Les armes, les drapeaux, les patries, les nations
Font toujours de nous de la chair à canon
Deux étrangers au bout du monde, si différents
Deux inconnus, deux anonymes, mais pourtant
Pulvérisés, sur l’autel, de la violence éternelle
Deux étrangers au bout du monde, si différents
Deux inconnus, deux anonymes, mais pourtant
Pulvérisés, sur l’autel, de la violence éternelle
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