La vie de famille (ou l’art du champ de bataille) - Grand-Mercredi

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La vie de famille (ou l’art du champ de bataille)

Non, non et non : ceci n’est pas un aller simple pour une thérapie de groupe familiale.
En revanche, nous allons user de nos pouvoirs ô combien surpuissants pour remettre deux ou trois bricoles d’équerre : oui, la vie de famille est parfois un vaste capharnaüm. Bien sûr c’est dur, compliqué, douloureux, parfois même insurmontable. Évidemment, par moments, on a envie de tout quitter pour partir vendre des paréos à Bali. Mais non, ça n’est pas envisageable. Donc, oui, on fait avec la famille qu’on nous a donnée. Démonstration.

Connaissez-vous beaucoup de familles dans lesquelles tout le monde s’entend merveilleusement bien et où le mot “conflit” n’a même jamais été prononcé?

OUI => Cessez de voir ces gens : ils vous mentent. Ou alors, envoyez-les nous !
NON => Normal. Grand-Mercredi, qui scrute la vie de famille depuis 5 ans et dissèque chacun de vos courriers, est formel : ça n’existe pas.

Nos experts en la matière font même état d’un chiffre extrêmement précis : 85% des familles connaissent au moins une dispute par an. Vous êtes donc (largement?) dans les clous.

Savez-vous que les gendres sont plus faciles à apprivoiser que les belles-filles?

MAIS OUI ! => De même que les beaux-pères sont plus dociles que les belles-mères (statistique effroyable par ici : 72% des beaux-enfants préfèrent leur beau-père à leur belle-mère).
AH BON ??? => Profitez des vacances de Pâques pour partir en famille. Observez vos gendres / belles-filles, et vous nous donnerez raison.

Le chiffre secret : l’imagination des belles-filles, aussi débordante que celle du Père Castor, est telle que 80% d’entre elles considèrent que – derrière chacune de vos demandes – se cache en réalité tout autre chose. Là où le gendre, lui, s’exécute mécaniquement. Allez comprendre…!

Selon vous, quel est la 1ère cause de conflit familial ?

Dans les faits, il en existe trois. Et tous reviennent régulièrement plomber l’ambiance familiale. Grand-Mercredi déclare donc un “cessez-le-conflit” immédiat.

  • Motif n°1 : L’éducation. Et plus particulièrement celle des enfants, variable d’une fratrie à l’autre. D’où des conflits majeurs au niveau de la génération parentale.

L’avis de Grand-Mercredi : Imposez-vous en tant que chef de famille et fixez 10 règles valables pour tous : 0 bruit le matin / 1 dessin animé par semaine / Pas de pleurs à table / “Bonjour, Monsieur” + “Bonjour, Madame” / Prêt des jouets obligatoire / Pleurnichages et caprices en chambre exclusivement.

Faites-en une affiche XXL et rappelez à tout ce petit monde que l’éducation n’a pour seul but que de développer au maximum le potentiel de l’enfant et de lui offrir toutes les chances de participer pleinement et de façon responsable à la vie d’une société libre. Autrement dit, l’éducation de nos Petits-Enfants, c’est un passeport pour la vie.

  • Motif n°2 : L’argent. Coup de blues instantané en vous dévoilant un ce scoop qui n’en est pas un. S’imaginer qu’on peut se fâcher avec ceux qu’on aime pour une raison purement matérielle nous désole. D’autant que, la plupart du temps, le déséquilibre n’est que la conséquence d’un élan de générosité. Pas d’argent = pas de conflit.

L’avis de Grand-Mercredi : Tenez un carnet “anti-jalousie” où dater, noter, décrire chaque action généreuse menée en faveur d’un ou plusieurs membres de la famille. Tenez-le à jour pour vous assurer que personne n’est lésé / trop gâté. Compulsez-le au moindre doute !

  • Motif n°3 : Les vacances. Alors là, c’est le pompon ! On vous l’a toujours dit : si les vacances doivent être synonymes de conflit, partez seul(e) avec vos Petits-Enfants. Halte à la belle-fille râleuse qui aurait “préféré la 3e semaine” et au Grand-Père qui trouve que “y’a trop de monde à la maison”.

L’avis de Grand-Mercredi : Coupez court et instaurez le “dîner de vote”. Chacun vient présenter son projet de vacances, Powerpoint à l’appui, budget et organisation détaillée. On vote à main levée.

Intérêt ? Si chacun a pu s’exprimer, plus personne ne pourra contester le scénario de vacances retenu à la majorité.

COIN BIBLIOTHÈQUE – Des mots pour soigner les maux (familiaux)

Les guéguerres au sein de la tribu ne se règlent pas toujours avec un coup de fil, des fleurs, un SMS, voire un petit mot (lâchement) glissé sous le paillasson. Les livres peuvent, eux aussi, faire passer un message, aider à prendre sur soi ou à trouver le chemin de l’apaisement. Sélection de premiers secours :

  • Râler, ça ne fait rien avancer” (Casterman). Dès 5 ans. Ou quand le mauvais caractère de Nico le chacal en dit long sur la façon dont les conflits peuvent être évités
  • La brouille” (L’école des loisirs). Dès 6 ans. Sans le renard en guise de médiateur, jamais Mr Brun et Mr Grisou n’auraient mis fin à leur houleuse relation, de terrier à terrier.
  • Le livre qui t’aide à communiquer merveilleusement avec tous les humains (même les plus affreux)” (Nathan). Dès 8 ans. Françoize Boucher n’a pas son pareil pour faire rire les enfants – et les parents! – des situations les plus délicates. Aussi hilarant que plein de bon sens.
  • Faire la paix avec sa famille” (Larousse). Succès fou en librairie à Noël dernier pour ce livre qui décrypte parfaitement les multiples sources de tensions au sein de la famille et qui insiste sur l’importance du dialogue.
  • La famille Martin” (Gallimard). Parce qu’on n’a encore rien trouvé de mieux qu’un bon roman de David Foenkinos pour se dire que, finalement, c’est chez tout le monde pareil.