Le cri de détresse d’une maman : « Quand mes enfants reverront-ils enfin leur Grand-Mère ? » - Grand-Mercredi

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Le cri de détresse d’une maman : « Quand mes enfants reverront-ils enfin leur Grand-Mère ? »

Temps de lecture : 3 min

Douze semaines. Douze longues semaines que mes trois enfants n’ont pas vu leur Grand-Mère. Elle qui venait si souvent passer quelques jours à la maison – pour me soulager un peu, préparer les repas, ou tout simplement profiter de la vie au grand air – a fait le choix depuis octobre de se confiner chez elle, où elle vit seule, à 200 km de chez nous.

Une décision compliquée à prendre

La décision n’a pas été facile à prendre et elle a beaucoup réfléchi ; mais mes sœurs et moi l’avons acceptée, en raison notamment de son passé médical. Nous sommes 4 filles et la sollicitons souvent lorsque nous sommes débordées ou en déplacement pour notre travail. Elle ne dit jamais « non », puisque c’est l’occasion pour elle de passer du temps avec ses Petits-Enfants et de les voir grandir. On a besoin d’elle ? Elle accourt, où que nous soyons ! Toujours avec un panier de victuailles, la confiture préférée de ses Petits-Fils et même quelques bonnes bouteilles… !

Une Grand-Mère qui manque à ses Petits-Enfants

Sauf qu’en ce moment, ce sont nos enfants qui auraient bien besoin d’elle. Les miens prennent de ses nouvelles par téléphone ou en visio, mais rien ne remplace sa présence et ses expressions qui font tant rire les petits. L’autre jour, le plus jeune a décidé de lui envoyer une carte postale (avec des fautes !). Dessus, il écrivait : « J’espère que tu ne t’inquiètes pas trop pour le virus. Gros bisous ». Elle leur manque terriblement ; ils n’arrêtent pas de dire « Si Mamili était là, on pourrait faire telle balade, tel jeu, telle recette… » Ils me supplient même de cuisiner les plats dont elle est la spécialiste !

Noël : un cap douloureux à passer

Noël sans elle a été un cap encore plus douloureux à passer. Notre père est décédé il y a 1 an et demi, et nous n’imaginions pas être séparés d’elle cette année pour les fêtes. Ça ne nous est jamais arrivé. Alors nous lui avons fait livrer un énorme bouquet de fleurs rouges et du champagne, avec un joli petit mot.

Et puis, nous ne pouvons rien prévoir, rien organiser ; aucun week-end, pas de vacances pour aller la voir, pas de voyage en famille. Aucune perspective. Je ne peux même pas dire à mes enfants « Promis, vous la verrez bientôt ». Et inversement. Son rôle de Grand-Mère et de mère, c’est tout ce qui compte pour elle aujourd’hui. Ses filles et ses Petits-Enfants sont sa fierté, son socle, sa force. Je pense qu’elle prend beaucoup sur elle pour ne pas nous montrer son chagrin et le manque qu’elle ressent. On n’arrête pas de lui dire « Promis, on se rattrapera !». En attendant, on ne veut pas qu’elle prenne le risque de retomber malade en venant nous voir. Sinon, on aura fait tout ça pour rien… ».