Nous sommes le 11 Septembre 2014. Un jeudi.
Si la France et le monde entier commémoraient l’attentat des Twins Tower, moi j’étais très heureuse. Hasard du calendrier, mais je venais d’apprendre que j’étais enfin guérie. Envolée la longue maladie qui m’a gâché la vie pendant tant d’années. J’étais sortie d’affaire.
Ce n’est pas la chance ni mon courage qui m’ont permis de la vaincre. C’est ma famille et leur infaillible soutien pendant tous ces moments, pourtant si douloureux pour eux. Car oui, on a tendance à l’oublier, mais la maladie qui vous touche est aussi dure pour le patient que pour l’entourage.
Un soutien sans faille qui m’a permis d’affronter toutes ces étapes de la guérison entourée sans cesse des membres de ma famille.
Ils n’ont jamais raté un rendez-vous à l’hôpital, même une simple entrevue de contrôle avec un médecin lambda. J’étais la plus entourée de tous les malades.
Et quand, dans la salle des soins, la porte s’ouvrait et que j’apercevais ma fille et ma petite-fille, j’étais reboostée. Emue, je l’étais, mais j’étais soudainement envahie d’une envie de ma battre contre toutes ces épreuves. J’étais inarrêtable et je ne le serais certainement pas par une maladie.
Et j’ai réussi. Je le sais depuis que je suis guérie : je le dois à ma famille.
D’ailleurs, je plains du fond du cœur tous ces patients qui n’ont pas eu ma chance. Et je plains avec autant d’intensité toutes ces familles qui se déchirent pour un oui ou pour un non car jamais elles ne seront capables de traverser ce que nous avons vécu.
Si nous l’avons réussi, c’est parce que nous étions tous unis pour traverser cette épreuve.
Depuis ma guérison, je me suis fixée un seul objectif : leur rendre au centuple l’amour qu’ils m’ont apporté.
Alors depuis que je suis guérie je passe le plus clair de mon temps à m’occuper des miens.
Je profite de mes enfants et de mes Petits-Enfants
