Mais qui sont ces Grands-Parents qui voient quand même leurs Petits-Enfants ? - Grand-Mercredi

Article

Mais qui sont ces Grands-Parents qui voient quand même leurs Petits-Enfants ?

Si on pensait que, depuis les strictes mesures de confinement (mises en oeuvre la semaine dernière), tous les Grands-Parents étaient séparés de leurs Petits-Enfants… Certains Grands-Parents n’ont pas eu d’autres choix que de venir en aide à leurs enfants et ils racontent !

Patrice, 71 ans “Mon fils et ma belle-fille sont tous les deux médecins. Vous imaginez combien, plus que n’importe quand, ils sont essentiels aux hôpitaux en ce moment. Et malheureusement, il est impossible pour eux de se dédoubler. Ils ne peuvent à la fois sauver des vies et garder leurs enfants… Alors ma femme et moi-même, avons été réquisitionnés aux prémices de l’arrivée du virus. Ainsi, nous avons accueilli nos Petits-Enfants dans notre maison en banlieue parisienne.

Je ne vais pas vous mentir nous sommes privilégiés, car nous avons un beau et grand jardin dans lequel les petits ne cessent de gambader. Il nous permet de nous sentir plus libres, à nous aussi. Mais qu’on soit clair, jardin ou pas, nous n’aurions pas réellement eu le choix de faire autrement… Si nous habitions dans un petit appartement de métropole nous n’aurions pas dérogé à la règle. D’ailleurs, je suis certain que beaucoup de cas de figures sont similaires au nôtre, et que tous les Grands-Parents ne sont pas isolés de leurs Petits-Enfants comme on le dit partout…”

Hélène, 54 ans “Je suis Grand-Mère depuis 1 an et demi maintenant. Ma fille et son compagnon se sont lancés dans la création d’une entreprise dédiée à la livraison de nourriture locale. Du coup, en cette période de crise sanitaire, où tous les restaurants sont fermés, il est essentiel pour eux et la survie de leur société qu’ils continuent à travailler ! Au début, et comme tout le monde, ils faisaient du télétravail. Mais depuis que les effectifs ont diminué, ils ont dû supprimer presque la totalité des livreurs. Pour cette raison, ils ont dû prendre les choses en main et remplacer, eux-mêmes, les maillons manquants de la chaîne.

Un jour, ils m’ont appelé au secours, car ils ne savaient plus comment faire pour sauver leur business tout en gardant la petite… Mais vous savez, au-delà de perdre tout ce qu’ils ont créé depuis plusieurs années, leur inquiétude repose principalement sur le fait de prendre le risque de ne pas pouvoir subvenir financièrement aux besoins de leur adorable fille. Alors, risque ou pas, j’ai pris mes affaires et décidé d’emménager chez eux jusqu’à nouvel ordre. De cette façon, je garde la petite toute la journée, et le soir nous profitons ensemble, et lorsqu’ils le peuvent, d’un repas en famille.”

Pierrick, 68 ans “Ma fille est une jeune maman célibataire d’un fils de 3 ans. Étant infirmière au CHU de Lyon, et comme tout membre du bras médical, elle a été réquisitionnée à plein temps pour répondre aux importants besoins en personnel. Au bout de 2 jours intenses de travail, et deux jours chez la voisine pour mon Petit-Fils, ma femme et moi avons pensé qu’il était impossible que nous les laissions dans une telle situation…

Alors, nous sommes immédiatement aller leur porter secours. Désormais, et comme beaucoup, nous prenons des risques pour venir en aide de la manière dont nous le pouvons. Et sachez, qu’en aucun cas, nous ne regrettons ce choix. Chaque jour, nous nous régalons de voir notre petit Adam faire des cabrioles. Et nous ne nous lassons jamais de ses doux câlins… Sans oublier que, plus que n’importe quand, nous sommes particulièrement fiers de notre fille et du travail qu’elle accomplit chaque jour.

…En espérant que les gens restent réellement confinés chez eux les prochaines semaines, et que la situation s’améliore au plus vite ! ”