Je m’appelle Danièle mais aujourd’hui c’est Mamita qui vous écrit. Car à 61 ans j’ai la chance d’avoir trois Petits-Enfants que j’aime plus que tout au monde.
Ils ont déjà 7, 9 et 12 ans ! J’ai toujours eu la chance d’être très proche d’eux. Étant donné que mes deux filles habitent à quelques kilomètres de la maison (à Toulon), j’en ai beaucoup profité !
Ce tableau idyllique que j’essaye de vous décrire, a pris une tournure quelque peu différente le jour où je suis tombée malade. Une maladie sérieuse qui nécessite un traitement.
Mais j’ai toujours été du genre battante et je sais que je m’en sortirais. Et puis ma mère, qui a eu la même maladie, au même âge que moi et dans un stade plus avancé, est toujours là, à 86 ans ! Alors je garde espoir, je le fais pour mon mari, mes filles et pour mes Petits-Enfants.
Mais deux filles sont au courant depuis le premier jour où j’ai appris que j’étais souffrante. Je leur ai demandé de ne pas le dire aux petits. Ne me jugez pas, je leur ai menti c’est vrai mais seulement par omission dirons-nous.
Car qui a le droit d’aborder des sujets aussi graves avec des enfants ? Personne je le crois.
Je pense même que mon rôle de Grand-Mère c’est aussi de les préserver tant que je le peux.
Alors pas question de les inquiéter.
Ne pas leur dire oui mais réussir à leur cacher c’était une tout autre affaire.
J’ai donc mis en place tout un tas de stratagème pour ne pas les inquiéter.
Par exemple, je n’ai plus le droit de conduire à cause du traitement. J’ai donc raconté que la voiture de Mamita était en panne et qu’on attendait d’en recevoir une autre. C’est d’ailleurs là que j’ai appris que mes Petits-Enfants ne la trouvait pas belle et qu’ils préféraient celle de leur Papi… véridique !
Le plus dur dans cette épreuve c’est la difficulté que j’ai à rester debout trop longtemps… Je pensais d’ailleurs que c’est sur ce point que mes Petits-Enfants allaient remarquer quelque chose.
Et bien non. Et vous savez pourquoi ? J’ai simplement raconté que je m’étais foulée la cheville et qu’il fallait que je reste assise le plus longtemps possible.
Et pour les instants où je suis vraiment trop fatiguée et bien n’en déplaise à mon médecin, j’ai repris la caféine et rien de mieux qu’un petit café pour me rebooster !
Avec l’aide de mon mari et de mes deux filles, j’arrive à ne pas éveiller leurs soupçons. Et je crois que même si mes Petits-Enfants étaient au courant, ils ne me diraient rien pour ne pas m’inquiéter davantage.
Alors évidemment, mes filles m’ont fait jurer de leur dire si jamais les choses n’allaient pas dans le bon sens. ET je le ferai. Pour l’instant, je leur ai toujours rien dit et c’est plutôt positif du coup !
La seule chose qui me tracasse,c’est évidemment que je me sens parfois coupable de leur avoir menti en quelque sorte. Car oui, on n’a pas le droit d’inquiéter des enfants mais a-t-on le droit de leur mentir ? Bien que ce soit uniquement pour leur bien. Je ne sais pas mais j’espère qu’ils ne m’en voudront pas.
