Nombreux sont les jeunes citadins qui, juste avant l’annonce du confinement, ont fait leurs bagages direction la campagne. Ils ont décidé de vivre un confinement dans des conditions plus agréables. Les Grands-Parents, eux, restent pour la plupart confinés dans leurs appartements, par soucis de mobilité ou de facilité à improviser. Pour certains ce confinement est un enfer. Témoignages.
Nicole et Jean, parisiens de 76 ans et 75 ans, vivent très mal la situation de confinement : “pour nous, ce confinement est un vrai calvaire ! Au quotidien, nous commençons à être de moins en moins indépendants avec ma femme. Nicole s’essouffle de plus en plus vite et moi j’ai un problème à la hanche. Du coup, depuis quelque temps, nous avions fait appel à une jeune aide-soignante pour nous soulager… Mais vous vous doutez bien, qu’en vue des événements, elle ne peut plus se rendre chez nous !
Alors en ce moment, ma femme est épuisée et a du mal à assumer le quotidien, et moi j’essaie de l’aider comme je peux, mais mes mouvements sont très limités. En plus, on vit très mal la séparation avec nos Petits-Enfants, la distance nous fend le cœur ! Avant c’était la seule chose qui venait égayer notre quotidien… Maintenant nous n’avons plus rien, nous sommes fatigués et nous vivons très mal l’isolement dans notre petit appartement de 60 m2. Et puis, vous savez à nos âges on se demande toujours si on aura la chance de revoir nos proches ou si le destin va en décider autrement…”
Pour Fabrice, un Lyonnais âgé de 66 ans, il était évident qu’il ne s’éloignait pas géographiquement de sa famille. “J’habite dans un petit appartement à Lyon avec ma femme. Pour nous, c’était impossible de partir loin de notre fille et de nos deux Petits-Fils, même si nous ne sommes pas autorisés à les voir… C’est une question de principe ! En plus, j’aime savoir que si ma fille a besoin de quelque chose en urgence, nous pouvons être là au cas où. On ne va pas se mentir c’est surtout psychologique… Pour nous, c’est plus agréable de se sentir proche de notre famille.”, explique-t-il.
À côté de cela, d’autres personnes, ont préféré être raisonnable et ne pas s’éloigner des hôpitaux. C’est le cas de Framboise, 70 ans, qui vit à Paris : “Je ne vais pas mentir, lorsque j’ai entendu le discours de Monsieur Emmanuel Macron, la première chose à laquelle j’ai pensé était de partir dans la vieille grange familiale. Mais voilà, cela fait presque dix ans que je me suis séparée de ma voiture, et j’avoue que je ne me voyais pas : affronter les foules à la gare, prendre un train sur un coup de tête, et m’éloigner toute seule du jour au lendemain… Alors, j’ai choisi la sagesse, je suis restée dans mon petit appartement parisien. Et après réflexion, je pense que j’ai bien fait, car cela aurait été particulièrement imprudent de m’éloigner loin de mes proches et de m’isoler des centres médicaux…”
De manière générale, quel que soit le cas de figure, une chose est sûre : le Covid-19 est une épreuve collective, qui aura percuté l’histoire personnelle de chacun et de chacune d’entre nous ! Dans tous les cas, il faut être patients. Mais sachez que plusieurs initiatives se sont montées pour aider les Grands-Parents à garder le moral.
