Bien qu’étant l’heureuse Grand-Mère de trois Petits-Fils près desquels je vis, et que je vois donc souvent, je me sens exclue. Une seule raison à cela : ils n’ont d’yeux que pour leur Grand-Père.
Si je suis enchantée que mon mari soit heureux dans son rôle de Grand-Père, je suis surtout très triste de constater que je ne partage quasiment rien avec mes Petits-Enfants. Difficile d’exister au milieu de toute cette testostérone.
Je ne prends d’ailleurs quasiment jamais part à leurs discussions, et encore moins à leurs activités.
Il faut dire que je me vois pas aller à la pêche avec eux, ni me transformer en gardien de but pendant qu’ils jouent au football dans le jardin.
Leur dernière lubie, c’est le vélo. Ils partent des heures durant explorer les sentiers de la région. Et, lorsqu’ils rentrent, ils disparaissent faire leur sieste tandis que je les ai sagement attendus.
Quand j’en ai parlé avec ma fille, j’ai appris qu’elle aussi se sentait exclue.
J’ai eu de la peine pour elle. Mais elle a su me rassurer en me disant que c’était assez logique, finalement. Et qu’elle aussi était ravie que son mari et ses enfants puissent avoir une relation privilégiée.
Et puis, il a quelque temps, ma fille m’a téléphoné pour m’annoncer une nouvelle qui changerait ma vie de Grand-Mère : je vais être Grand-Mère pour la quatrième fois ! Grand-Mère…d’une Petite-Fille ! Ce n’est pas moi qui le dis, mais l’échographie ! Quelle joie immense !
Je vais ENFIN pouvoir faire des activités que les Grand-Mères font avec leurs Petites-Filles.
Vivement les virées shopping, les après-midis coiffure et maquillage…
Je l’attends avec une telle impatience !
