Pour le bien de ma Petite-Fille chérie, Fiona, je ne leur ai rien dit. - Grand-Mercredi

Pour le bien de ma Petite-Fille chérie, Fiona, je ne leur ai rien dit.

Fiona

Quand je regarde Fiona, 6 ans, dans les yeux, je jurerais pouvoir y apercevoir des étoiles …  Alors, en apprenant récemment une bien triste nouvelle, je n’ai rien pu lui dire. Et force est de reconnaître que je lui ai menti.

Mentir à son unique Petite-Fille était pour moi inconcevable. Cette triste nouvelle concerne mon époux, son Grand-Père qu’elle aime tant.

Plusieurs mois qu’il n’était pas en forme… Il ne disait rien, mais je sentais bien que quelque chose n’allait pas. Et ce quelque chose, après une série d’examens, s’est avéré assez sérieux. Suffisamment pour qu’il soit contraint de suivre un protocole médical précis dès la rentrée 2019.

Alors, très honnêtement, lorsque je vois ma petite Fiona attendre Noël avec autant d’impatience, comment pourrais-je lui répondre lorsqu’elle me demande pourquoi Grand-Père est souvent allongé dans son lit ou pourquoi il ne nous accompagne plus jamais au parc, lui qui adorait passer du temps avec sa Petite-Fille… ? Rien. Peut-être aurais-je eu le courage de lui parler à un autre moment de l’année mais, pour moi, Noël est sacré ; c’est une trêve pour les mauvaises nouvelles de la vie.

Aujourd’hui, je me sens coupable. De mémoire, je n’ai jamais menti à mes enfants, jamais menti à ma Petite-Fille. Et je sais bien, dans mon fort intérieur, que je ne fais que déplacer un problème. Il faudra bien lui dire la vérité, à un moment ; alors, elle comprendra que je lui ai menti.

Egoïstement, cela me fait un bien fou de pouvoir passer du temps sans penser à la maladie de mon époux, de retrouver un peu de légèreté dans le marasme de cette fin d’année 2018.

Quand le moment sera venu d’en parler à Fiona, je le ferai en restant le plus digne possible. J’essaye de m’en convaincre, tout en sachant que la situation est loin d’être réjouissante.

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