Si les Grands-Parents sont si inquiets, c'est qu'on en fait trop - Grand-Mercredi

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Si les Grands-Parents sont si inquiets, c’est qu’on en fait trop

Surestime-t-on la vulnérabilité des Grands-Parents ? Les mesures de restriction prises par le gouvernement français vont-elles trop loin pour toutes ces Grands-Mères et Grands-Pères qui se sentent en bonne santé ? La communication sur le virus est-elle anxiogène ? 

Voici ce que pense Annie, une Lilloise de 63 ans, qui s’exprime sur le sujet.

Je pense que si l’on est si inquiets, c’est parce qu’on en a trop fait.  

C’est vrai ! Je ne remets nullement en question la gravité de la situation, mais plutôt la manière dont elle a été gérée…

Cela a commencé dès les premiers instants du confinement où on a cru que tous les magasins fermeraient et qu’il faudrait faire des stocks en papiers toilettes ou en pâtes… Tout le monde s’est agglutiné dans les magasins ce qui a entraîné une peur générale. Et nous, Grands-Parents, comme on ne pouvait pas aussi facilement rester des heures dans une file d’attente, nous avions peur de “manquer”.

Puis, il y a l’incompréhension évidemment !

Je ne pourrais compter le nombre de fois où on nous a dit que porter des masques était vital, puis qu’ils n’étaient d’aucune utilité… Ou encore, le virus, qui n’était qu’une petite grippe au début et s’est transformé en épidémie mondiale. Des éternels changements d’avis qui ne font que renforcer nos doutes et nos inquiétudes.

Et puis, il y a la télévision… Dès que nous l’allumons, c’est pour entendre que, nous grands-parents, sommes gravement en danger, avec une utilisation constante d’adjectifs tels que “faible”, “vulnérable”, “fragile” pour nous décrire… D’ailleurs, à force de l’entendre à longueur de journée on finit par vivre avec.

Et aujourd’hui, maintenant que l’on est supposé pouvoir ressortir et revoir nos Petits-Enfants on nous dit que “c’est à nous de décider si on veut prendre le risque”… ce qui nous donne une forme de responsabilité alors que nous sommes, ni plus ni moins, des victimes : je trouve cela injuste.

Sans compter que nous n’avons pas vraiment le choix… Nos enfants reprennent leur travail et ont besoin de nous pour garder les petits.”

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