Vivre loin de ma Petite-Fille Sophia ? Pour moi, c’est terminé ! - Grand-Mercredi

Vivre loin de ma Petite-Fille Sophia ? Pour moi, c’est terminé !

Sophia

J’ai la chance d’avoir une Petite-Fille, Sophia, 7 ans. Entre elle et moi, les relations ont toujours été fusionnelles, comme ce fut le cas avec sa maman, ma fille unique.
Nous habitions alors dans le sud de la France, à quelques kilomètres les uns des autres.

En devenant Grand-Mère, j’étais loin de m’imaginer qu’un beau jour, tout ce beau monde s’en irait. Aucune fâcherie familiale mais, pour des raisons professionnelles, mon gendre et sa famille sont partis vivre au bout du monde : direction l’Argentine !

Bien qu’il s’agissait alors, selon ses propres mots, « d’une promotion qui ne se refuse pas », j’ai été incapable de me réjouir. J’ai fait semblant d’être heureuse pour eux, mais je ne pouvais m’empêcher de faire face à la réalité. Cette triste réalité qui me privait d’un coup, d’un seul de ma famille.

Deux ans déjà qu’ils sont partis. Et cette année est la plus dure à vivre. Si, au début, les sessions Skype permettent de vous apaiser, rien ne remplace un câlin de votre fille, encore moins celui de ma petite Sophia. Au départ, si vous tenez le choc, c’est aussi parce que vous vivez un peu de leur nouvelle vie par procuration, et que vous goûtez à travers eux la chance qu’ils ont de découvrir une nouvelle culture.

S’ils sont revenus me voir ? Jamais ! Impossible. Le pire, c’est que ce n’est pas une question d’argent : ma fille a une peur panique de l’avion. Alors les allers-retours annuels… très peu pour elle !

Je ne lui en veux pas ; je la comprends. Quand on a peur en avion, rien à faire. Et ma petit Sophia est encore trop petite pour pouvoir s’envoler toute seule et nous retrouver.
Alors, cette année, je m’apprête à leur faire la plus grande des surprises…

Le 28 au matin, je serai à Paris. Puis, embarquement pour Buenos Aires.
Je compte les heures et les minutes. Le plus incroyable, dans cette histoire, c’est que je n’ai rien dit. Je ne leur ai pas vendu la mèche.
J’ai tellement hâte de les retrouver et de passer le réveillon avec eux…, si vous saviez !

Je regrette simplement de ne pas avoir pris cette décision plus tôt. J’aurais dû me rendre compte combien j’étais malheureuse seule, à des milliers kilomètres des miens. Plus que quelques jours avant la délivrance !

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