Malade, pour continuer à voir mes trois Petits-Enfants… je souffre en silence. - Grand-Mercredi

Malade, pour continuer à voir mes trois Petits-Enfants… je souffre en silence.

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jeanne

J’ai la chance d’être Grand-Mère et d’être entourée de mes trois Petits-Enfants. Et, chaque mardi soir, c’est le même rituel. Un rituel immuable, qui donne le ton de ma semaine : ils viennent dormir à la maison.

Je suis prête à tout pour maintenir ce rendez-vous. Jusqu’à mentir à mes propres enfants.

Je le sais depuis quelque temps : je suis moins en forme. J’ai la sensation d’être fatiguée, mes jambes sont lourdes, mes nuits agitées, et mes réveils difficiles. Avec mon mari, nous avons d’abord pensé que c’était psychologique. Puis, comme les douleurs s’accentuaient, nous avons fini par consulter notre médecin.

Après quelques examens et l’attente des résultats, le verdict est tombé : je suis malade.
Par dignité, je n’en dirai pas plus. Et pas moins non plus, car en parler est aussi un moyen de combattre la maladie.

Vous en parler, oui. Mais hormis mon mari et quelques amis très proches, personne n’est au courant. J’ai pris la décision de ne rien dire à mes enfants non plus.

D’une part pour ne pas les inquiéter, évidemment, mais aussi parce qu’ils risqueraient de faire le choix de ne plus me confier les petits à dormir, estimant que cela me fatigue trop. Et ça, jamais ! Ils sont, comme je vous le disais, mon plus grand bonheur. Et je suis convaincue que, si je tiens encore debout, c’est grâce à eux.

Alors oui, je ne suis pas très fière de leur mentir. Mais je devine aussi qu’ils savent très bien qu’il se passe quelque chose. Ils seront tristes et surpris, mais j’espère qu’ils comprendront mon choix.

Le plus difficile sera d’expliquer à mes Petits-Enfants l’épreuve que je traverse. Pour le moment, ils ne sont pas encore en âge de comprendre. Mais, le moment venu, je saurai trouver les mots.

En attendant, je profite un maximum de la vie et de tous ces moments joyeux en famille.
Le mardi est évidemment devenu ma journée préférée et c’est même le jour de la semaine où je me sens le plus en forme. Étonnant – n’est-ce pas ? – tant il est vrai que s’occuper de ses trois Petits-Enfants n’est pas de tout repos.

Alors prions pour des jours meilleurs, mais aussi pour que mes enfants (et, plus tard, mes Petits-Enfants) me pardonnent ce mensonge.
Un mensonge pour leur bien.

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