Existe t-il une rivalité entre les grands-parents et les arrières grands-parents ? - Grand-Mercredi

Existe t-il une rivalité entre les grands-parents et les arrières grands-parents ?

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« L’hiver dernier, je suis restée clouée au lit pendant deux mois à cause d’une cheville cassée. Je n’ai presque pas vu mes petits-enfants qui étaient tous les mercredis chez ma mère avec leur nounou. C’est à croire que je n’ai plus de rôle à jouer » nous raconte Simone, une grand-mère dépitée.

Hier rares, les arrières grands-parents font aujourd’hui partie intégrante du paysage familial. L’existence de cette 4e génération dans une même famille est inédite dans l’histoire de l’Humanité, leur rôle est à donc à inventer. Et ce rôle doit trouver sa place au milieu des autres acteurs de la famille.

Car avec le prolongement de l’espérance de vie, être arrière grand-parent permet pour certains de jouer un rôle non négligeable auprès de leurs arrières petits-enfants. Quand on a été une grand-mère proche de ses petites-enfants, c’est tout naturellement que les arrières petits-enfants continuent à entretenir une relation tout aussi semblable.

Mais il faut également savoir laisser ses enfants jouer leur rôle de grand-parent. Même si on est soi-même grand-parent depuis longtemps, il faut les laisser inventer leur rôle.

« Parfois, quand on a eu un parent très autoritaire, malgré l’âge, on a encore du mal à s’imposer face à lui et à jouer son rôle auprès de ses petits-enfants. Tout dépend du passé des relations au sein de la famille » explique Jéremy Lelac, thérapeute familial.

A contrario, quand ses enfants deviennent grands-parents, on se sent exclu de cette joie familiale, on a l’impression de devoir laisser sa place de grand-parent alors qu’on reste grand-parent pour toute la vie.  Les grands-parents doivent bien veiller à aider leurs parents à garder leur place dans la famille en faisant le lien avec les autres générations.

Mais alors, quel rôle pour chacun ?  » Les parents trouvent parfois que les grands-parents jouent le bon rôle, de ceux qui gâtent et ne punissent jamais » nous explique Anne Caron une psychologue qui reçoit des familles dans son cabinet. « Imaginez un peu le rôle des arrières grands-parents ! Ils sont juste là pour profiter de leur progéniture. C’est souvent avec eux que les enfants sont le plus libre car il n’y a plus de jugement de leur part. Les grands-parents veillent encore aux bonnes manières quand les arrières grands-parents sont passé à autre chose ».

Plus que de rivalité, il faudrait parler d’ajustement. L’arrière grand-parent reste celui qui rassemble et qui représente le toit de la maison familiale. Quel que soit l’endroit où il vit, c’est un rôle qu’on ne peut pas lui enlever. Mais l’aura dont il est entouré ne doit pas empêcher les autres de trouver leur place.

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